Sea Shepherd a lancé le 21 décembre 2016 une campagne illustrant le tragique destin d'animaux vivant en captivité.
Les visuels, diffusés au début des fêtes de fin d'année, arrivent pile au moment où les familles sont amenées à faire un choix sur le type de divertissement qu'elles iront voir.
La campagne de Sea Shepherd s'inscrit dans une démarche de prise de conscience auprès des futurs spectateurs à travers le monde en illustrant une tout autre réalité que ce que l'on a l'habitude de voir dans ce type de parc. Mais elle souhaite également dissuader tous ceux qui avaient prévu de se rendre dans ces bassins pour nager avec des dauphins ou tout simplement vivre une expérience hors du commun au contact des animaux.
Les photos présentent un dauphin, un beluga et un orque retombant sur leur dos après avoir exécuté un saut comme ces animaux ont appris à faire par leurs entraîneurs quand ils se produisent en public.
Sauf qu'ici, nul présence d'éclaboussures d'eau salée autour de l'animal. Au contraire, lorsqu'on y regarde de plus près, on s'aperçoit qu'il s'agit en fait d'éclats de verre faisant parfaitement illusion avec les gerbes d'eau d'un plongeon. Chaque visuel s'accompagne d'un texte qui rapelle le tragique destin vécu par l'animal et auquel la campagne rend hommage.
"C'est l'idée créative de la campagne - Obliger le spectateur à y regarder à deux fois pour mieux comprendre l'impact qu'a la captivité sur ces animaux" livre Nicolas Dumenil, le créatif à l'origine de cette campagne. "L'illusion d'un éclat de verre avec celui d'une éclaboussure d'eau était une idée suffisamment simple mais intéressante pour illustrer le lien entre souffrance et captivité. Les parcs travaillent dur pour cacher au public ce qu'il ne devrait pas voir et travaillent d'arrache-pied quand il s'agit de cacher la véritable cause d'un décès de leurs cétacés, de peur que cela compromette leur image de marque mais surtout leur business."
Paul Watson, Président et directeur général de Sea Shepherd : "Chaque année Sea Shepherd's Cove Guardians couvre les atrocités qui interviennent au Japon à Taiji, où les cétacés sont massacrés, kidnappés et arrachés à leur famille pour être transporté dans des parcs qui s'apparent plus à des camps de concentration que des parcs marins. Les images de Nicolas sont fortes, elles sont un électro-choc pour ceux et celles qui pensent toujours que ces animaux "aiment" faire des acrobaties ou être chevauchés par des soi-disant soigneurs sur leur dos".
"Pour avoir été en première ligne et témoin des atrocités commises à Taiji, je peux affirmer à quel point la vie en captivité est cruelle dans ces parcs" ajoute David Hance, directeur des opérations pour Sea Shepherd. "Ce n'est tout simplement pas une vie pour un animal. J'espère que chacun pourra faire le choix moral et humain de ne plus assister aux spectacles qu'offrent ces parcs pendant les vacances de Noël, ou quelques vacances que ce soit".
Pour Nicolas Dumenil, le plus dur était encore de choisir quelle histoire et quel animal honorer dans cette campagne tant il y en a qui ont connu un triste sort. D'autant que les décès dans ces parcs marins n'ont rien d'exceptionnels. En novembre 2016, deux belugas sont mortes en l'espace de deux semaines dans le même parc, l'aquarium de Vancouver.
Sharky et Nanuq furent tous les deux retenus en captivité dans les différents parcs appartenant au groupe SeaWorld, tandis qu'Hugo vécu en captivité au Miami Seaquarium. SeaWorld comme d'autres structures ont été sujettes à de nombreuses controverses ces dernières années et de plusieurs campagnes de la part d'associations agissant pour le respect des droits des animaux, notamment depuis la sortie en 2013 du documentaire primé aux Oscars, Blackfish.