Des biologistes marins ont utilisé un drone pour capturer des images aériennes rares d’une baleine bleue en train de se nourrir. Des images rares et exceptionnelles.
Longueur : 21 à 30 mètres. Longueur à la naissance : 7 mètres. Poids : 82 à 200 tonnes. Poids à la naissance : 3 tonnes. La baleine bleue a des mensurations qui en jettent. Le plus grand animal vivant sur Terre, peut-être même le plus grand ayant jamais existé, se fait malheureusement de plus en plus rare. Chaque observation est donc une opportunité inespérée pour les biologistes de pouvoir étudier ce mammifère gigantesque et pourtant très discret. Une vidéo filmée en Nouvelle-Zélande nous donne aujourd’hui la possibilité de pouvoir observer le repas de l’un de ces géants des océans. Ou comment fendre les eaux pour engloutir des tonnes de krills.
Il faut environ deux tonnes de nourriture pour une baleine adulte. Celle-ci se nourrit en effet de planctons (des organismes de très petite taille) qu’elle va filtrer à l’aide de ses fanons (dents en forme de peigne). Elle peut ingurgiter jusqu’à quatre tonnes par jour de planctons en filtrant des volumes très importants d’eau de mer. La plus grande partie de ce plancton est constituée d’une petite crevette planctonique : le krill, un maillon crucial de la chaîne alimentaire des océans et donc de la planète entière. Pour vous donner une idée, les cétacés en mangent 1900 kilos par seconde, soit 60 millions de tonnes par an et c’est la base de leur alimentation.
Les drones se démocratisent et permettent aujourd’hui d’observer la nature sans interférer. En Angleterre, on observe les nids sans déranger les oiseaux, en Allemagne, on protège les faons des moissonneuses batteuses ou encore en Afrique où ils permettent le décompte des éléphants. Les Sea Shepherd utilisent également les drones pour localiser les baleiniers japonais. Ceux-ci permettent ainsi à la fois de protéger les animaux, de les observer et de les étudier sans les déranger.
Concernant cette vidéo, il faut savoir que ces baleines vivent et se nourrissent dans une région (Nouvelle-Zélande) où il y a beaucoup d’activités humaines. Des demandes de permis d’exploitation des fonds marins sont actuellement en cours (pétrole et gaz) en plus d’un trafic maritime déjà important et c’est pourquoi ces mammifères se font rares en surface. L’utilisation d’un drone permet ainsi l’observation d’un phénomène qui n’aurait probablement jamais été possible avec d’anciennes méthodes. Et plus les chercheurs en sauront sur la façon dont les baleines bleues se nourrissent, plus ils seront à même d’appuyer les mesures nécessaires au maintien des populations de krills.
Source : Sciences et vie