Une étude – Publiée le 10 juillet dans la revue Pnas[1] – montre que la 6e extinction de masse des animaux s’accélère à un rythme très alarmant.
[1] Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States
Plus de 30% des espèces de vertébrés déclinent dans le monde, aussi bien en populations qu’en étendue géographique, conclut cette étude dont les termes sont inhabituellement alarmants. «Il s’agit d’un anéantissement biologique qui survient au niveau global, même si les espèces auxquelles appartiennent ces populations existent toujours quelque part sur Terre», affirme sans détour l’un des auteurs, Rodolfo Dirzo, professeur de biologie à l’université de Stanford (Californie).
OISEAUX, AMPHIBIENS, MAMMIFÈRES ET REPTILES
Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont cartographié la répartition géographique de 27.600 espèces d’oiseaux, amphibiens, mammifères et reptiles. Ce qui représente près de la moitié des espèces de vertébrés connues. Ils ont aussi passé à la loupe l’évolution de 177 espèces de mammifères entre 1900 et 2015.
EN ASIE DU SUD ET DU SUD-EST
Résultat: tous ces mammifères ont perdu au moins 30% de leurs aires de répartition et près de la moitié les ont vu réduire de 80%. C’est en particulier le cas en Asie du Sud et du Sud-Est.
Désormais, environ 40% des mammifères (dont des rhinocéros, des orangs-outangs et des gorilles) survivent sur 20% tout au plus de leurs territoires initiaux.
NOUVELLE CONFIRMATION
Cette extinction de masse des mammifères a déjà été soulignée par plusieurs études, dont le dernier rapport Planète vivante du WWF. Publié en octobre dernier, cet opus a montré que 58% des espèces de vertébrés ont disparu de la planète entre 1970 et 2012. Cette nouvelle étude montre quant à elle l’accélération du phénomène.
«Plusieurs espèces qui étaient relativement en sécurité il y a 10 ou 20 ans sont désormais en danger, comme les lions et les girafes», concluent les chercheurs des universités de Mexico et de Stanford.
MENACE SUR L’ENSEMBLE DE LA VIE SUR TERRE
Disparition des habitats, surconsommation de ressources, pollutions, changement climatique et maladies… Les causes sont connues. Et si aucune mesure n’est prise, l’extinction va aller de plus belle.
«Ces pertes massives sont un prélude à la disparition définitive de nombreuses espèces et au déclin d’écosystèmes indispensables à la vie sur Terre», met en garde, une nouvelle fois, l’auteur principal de l’étude, le Mexicain Gerardo Ceballos.
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