Pendant deux ans, entre avril 2014 et 2016, une équipe de scientifiques dirigée par des membres de l'USGS a suivi neuf ours polaires femelles au nord de l'Alaska, dans la mer de Beaufort. Au total, cette région compte encore 900 individus environ, mais cette population est en déclin. La banquise fond en effet de plus en plus tôt, se reforme de plus en plus tard, ce qui oblige les ours à parcourir des distances toujours plus grandes pour se nourrir. Or avant d'hiberner enceintes, au printemps, les femelles ont besoin de constituer d'imposantes réserves de graisses...
Les chercheurs ne se sont pas contentés d'observations ponctuelles: ils ont aussi équipé les animaux de colliers GPS dotés de caméra. Cela leur a permis d'évaluer les quantités de proies ingérées, les distances parcourues, mais aussi d'observer les techniques de chasse et plus généralement leur comportement dans leur milieu naturel sur de longues périodes. Les résultats, publiés dans Science au début du mois, avaient fait l'objet de l'article suivant dans notre édition du 10 février: La fonte de la banquise arctique fragilise l'ours blanc.
Alors que nous célébrons aujourd'hui la journée internationale de l'ours polaire, nous vous proposons de découvrir un extrait des images exceptionnelles prises par ces colliers dans la vidéo ci-dessus. L'occasion de se plonger dans la peau de ces animaux emblématiques du grand nord dont les spécialistes estiment qu'il pourrait disparaître d'ici la fin du siècle en raison du réchauffement climatique.
Texte : le Figaro