Armée d’un bâton et d’une longue cuillère de bois, Laurie Marker regarde les trois guépards filer juste devant elles à plus de 80 km/h.
Comme chaque matin dans ce centre de conservation planté au beau milieu de la Namibie, les félins se dégourdissent les pattes en poursuivant un chiffon rouge attaché à un câble entraîné par un petit moteur. L’un des guépards a tôt fait de rattraper le tissu et de l’immobiliser entre ses pattes, se redressant fièrement comme s’il attendait des applaudissements. Laurie s’approche de lui, fouille dans une besace pendue à sa ceinture, en sort un petit morceau de viande sanguinolent et le dépose dans la cuillère.
L’animal s’en saisit aussitôt. « La cuillère permet à la nourriture de ne pas être salie par la terre – les guépards sont assez tatillons – et nous évite aussi d’être mordus », explique Laurie. En ce petit matin de mars, le show est rodé et chaque protagoniste connaît parfaitement son rôle. Voilà plus de quinze ans qu’il dure. (…)
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