En pleine forêt tropicale, Sabrina Krief est à la recherche de sa famille de cœur : les chimpanzés. Cette primatologue suit depuis dix ans une communauté de chimpanzés dans une réserve naturelle d’Ouganda. Avec son mari photographe, elle s’inquiète des menaces qui pèsent sur ses protégés : 70% des grands singes ont disparu en cinquante ans. Dans le monde, 10 millions d’hectares de forêt tropicale sont rasés chaque année.
Une espèce au patrimoine mondial de l’humanité ?
Les chimpanzés s’adaptent comme ils le peuvent à l’arrivée de l’Homme, parfois ils en profitent même, à leurs dépens. D’habitude, ils se nourrissent de fruits de la forêt, mais sont friands du maïs planté dans les environs. La primatologue constate des malformations au sein de la communauté de chimpanzés qu’elle suit. Les paysans des environs plantent du maïs « rouge », comprenez « enrobé de pesticides ». Sabrina craint que ce maïs n’ait un effet sur la santé des primates.
Sabrina Krief veut alerter la communauté internationale sur le danger qui pèse sur les singes comme sur les humains. Elle réclame un statut d’espèce au patrimoine mondial de l’humanité. Il ne reste plus que 200 000 chimpanzés dans 21 pays d’Afrique. Ils étaient 1 million au début du XXe siècle.
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