Le nombre de carcasses de pachydermes retrouvées dans les jungles birmanes est en augmentation. Leur épiderme sert à fabriquer des remèdes traditionnels ou des objets.
La formule doit être entendue au propre comme au figuré : les Chinois veulent la peau des éléphants d’Asie, et ce sont les pachydermes birmans qui en subissent le plus les conséquences. A l’approche d’une conférence sur le commerce illégal des espèces sauvages qui se tiendra à Londres les 11 et 12 octobre, l’ONG britannique Elephant Family attire l’attention sur un trafic en pleine expansion en Asie du Sud-Est, et tout particulièrement en Birmanie : le nombre de carcasses d’éléphants retrouvées dans les jungles de ce pays voisin de la Chine montre que les mastodontes, dont environ 2 000 y vivent encore à l’état sauvage, sont de plus en plus victimes de l’appétit des Chinois pour leur peau.
« Nous constatons une augmentation de la demande sur Internet de la peau d’éléphant en poudre, apparemment à l’attention exclusive d’acheteurs en Chine continentale », affirme cette organisation de protection des éléphants dans un rapport intitulé « Ecorchés », publié en avril…
Suite de l’article de Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) dans Le Monde du 20 septembre
photo : Un morceau de peau d’éléphant, à Mount Kyaikhteeyoe (Birmanie), en 2017. ROMEO GACAD / AFP