Comme l’a démontré le meurtre d’un rhinocéros près de Paris l’an passé, le braconnage et le trafic d’espèces protégées sont devenus une source de financement majeure du crime organisé. Une réalité que l’Europe tarde à prendre en compte.
Trois balles de calibre 12 dans la tête. C’est ainsi que le rhinocéros blanc Vince avait été tué dans la nuit du 6 au 7 mars 2017 au zoo de Thoiry, à 50 km à l’ouest de Paris. L’objectif des commanditaires était de récupérer une de ses cornes, dont le prix sur le marché est de 25 000 à 30 000 euros le kilo, et peut monter jusqu’à 80 000 euros pour certaines parties. Plus d’un an et demi après, les enquêteurs n’ont toujours pas identifié le ou les tueurs. «Nous savons que la corne est sortie du territoire français, sans doute pour répondre à une commande, explique Céline Sissler-Bienvenu, du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). La probabilité de retrouver les commanditaires est quasi nulle. C’était un travail de professionnels, ils étaient équipés et avaient mené un repérage des lieux.»…
voir suite de l’article d’Aude Massiot dans Libération/15 septembre
Voir le documentaire « Rhino dollars » d’Olivia Mokiejewski qui sera diffusé mardi à 20 h 50 sur Arte