Ni filet, ni canne à pêche, mais un oiseau. C’est la pêche au cormoran, une pratique millénaire mais en voie de disparition. Traditionnellement, ce type de pêche se retrouve en Asie et plus précisément en Chine, au Japon et en Corée. Le principe de cette pêceh : l’emploi d’oiseaux domestiqués, habituellement des cormorans, pour attraper les poissons. Redoutables pêcheurs et plongeurs, les cormorans peuvent attraper un poisson en moins d’une minute. Pour l’empêcher d’avaler les plus gros poissons qu’il doit donc régurgiter, une ficelle ou un brin d’herbe est attaché à son cou. Pour le récompenser de ses prises, il est nourri par de plus petits poissons.
Une relation fusionnelle
Afin de maintenir une bonne relation avec ses oiseaux, le pêcheur doit rester proche d’eux et établir un lien de confiance. « Je n’arriverais jamais à pêcher avec les cormorans d’un autre maître« , explique un pêcheur. Faire attention à leur santé est aussi crucial : un oiseau domestiqué peut vivre entre 14 et 15 ans. Un pêcheur doit donc être très attentif au bien-être de ses oiseaux et à ne pas les surmener.
« Je viens ici tous les matins à la première heure pour avoir un contact avec les cormorans, les prendre dans mes bras de manière à évaluer leur état de santé, leur forme du moment.«
Aujourd’hui, cette pêche traditionnelle est marginalisée, remplacée par des techniques plus modernes. Elle est surtout maintenue pour le tourisme : au Japon, 100 000 d’entre eux viennent chaque année observer cette technique ancestrale.
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