Le Botswana a levé, mercredi 22 mai, l’interdiction de chasser l’éléphant sur son territoire, faisant valoir que la population des pachydermes avait augmenté et avait un effet négatif sur les revenus des agriculteurs.
Cette mesure devrait susciter les protestations des défenseurs de la biodiversité mais se révéler populaire auprès des électeurs ruraux, en prévision du scrutin présidentiel d’octobre.
La chasse commerciale aux animaux sauvages menacés, dont les éléphants, avait été interdite en 2014 par le président botswanais, Ian Khama, fervent protecteur de l’environnement.
Mais les députés du parti au pouvoir faisaient pression pour lever l’interdiction, affirmant que les populations d’éléphants étaient devenues ingérables dans certaines régions de ce pays d’Afrique australe.
Et le nouveau président botswanais Mokgweetsi Masisi, arrivé au pouvoir en 2018, avait pris ses distances avec la politique de défense à tout prix de la faune sauvage initiée par son prédécesseur, ordonnant un réexamen de la mesure.
Pilier de l’économie
« Le Botswana a pris la décision de lever le moratoire sur la chasse »
, a annoncé le ministère de l’environnement dans un communiqué. Une étude a montré « que les conflits entre humains et éléphants ont augmenté en nombre et en intensité et affectent de plus en plus les moyens de subsistance » des habitants…. Suite dans Le Monde du 23 mai
photo : Un éléphant dans la rivière Chobe, au Botswana, en mars 2015. CHRIS JEK / AFP