Si l’écologie est une science rigoureuse, l’écologisme est son contraire. C’est une idéologie de combat dressée contre l’économie de marché. Elle émerge au cours des années 1970, dans la mouvance de la gauche américaine. Les «nouvelles droites» s’y retrouvent également. Les milieux populaires la rejettent.
Son hégémonie médiatique est écrasante. Pourtant, aucune de ses prophéties catastrophistes ne s’est concrétisée. Au lieu des désastres annoncés et ressassés – famines, épuisement des ressources naturelles, disparition de la biodiversité, pénurie d’eau, etc. – l’humanité enregistre des progrès spectaculaires (même s’il reste encore beaucoup à faire).
Malgré les cinglants démentis que les faits leur opposent, les écologistes poursuivent inlassablement leur pastorale de la peur et multiplient les victoires politiques. Ces trophées sont, en dépit des apparences, autant de périls pour la planète.
Hyper-malthusianisme contemporain, l’écologisme ne voit d’autre solution pour «sauver» la planète que d’imposer la «décroissance productive» et «la frugalité heureuse». Il récuse la croissance économique quand tout démontre qu’elle est la seule voie de salut. Les immenses réserves d’intelligence qui permettraient l’épanouissement de dix milliards d’individus risquent d’être pétrifiées. Est-ce vraiment le retour à l’Âge d’or qui nous est promis?
Interview BFM Business, “La Librairie de l’Eco”, du 19 avril 2019: https://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/la-librairie-de-l-eco-du-vendredi-19-avril-2019-1155670.html