Tokyo avait annoncé en décembre 2018 se retirer de la Commission baleinière internationale et que le moratoire international imposé en 1986 ne s’appliquerait plus.
Rompant avec ses positions officielles sur la biodiversité et bravant les critiques internationales, le Japon reprend la chasse baleinière à des fins commerciales.
Après une cérémonie pour une pêche fructueuse et en toute sécurité, cinq baleiniers ont appareillé, lundi 1er juillet, de Kushiro, dans le département d’Hokkaido (Nord). Trois autres depuis Shimonoseki, dans le département de Yamaguchi (Sud-Ouest). Les deux villes sont des ports de vieille tradition baleinière.
Pour empêcher la surpêche, l’agence gouvernementale des pêches a fixé un quota de prises à 227 baleines, dont 52 baleines de Minke, 150 rorquals de Bryde et 25 rorquals de Rudolphi.
La relance de cette activité après trente-trois ans d’interruption suit le retrait du Japon, il y a six mois, de la Commission baleinière Internationale (CBI). L’organisme créé en 1948 et chargé de protéger les populations de cétacés avait auparavant retoqué une énième demande nippone d’autoriser la chasse commerciale, soumise à moratoire depuis 1986. Le Japon en était membre depuis 1951.
17 000 baleines pêchées en trente et un an
Malgré ce moratoire, des dérogations ont permis au Japon de s’y livrer sous couvert d’études scientifiques. Le pays a pêché près de 17 000 baleines en trente et un ans, principalement dans l’océan Antarctique et le Pacifique Nord. Le retrait de la CBI cantonne la chasse aux eaux territoriales nippones….
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photo : Même pendant le moratoire, les Japonais ont continué de pêcher 5 000 tonnes de baleines par an. DON EMMERT / AFP