Chaque hiver, des milliers de dauphins et autres cétacés meurent après avoir été capturés dans des filets de pêche dans les eaux européennes. En France, dans le Golfe de Gascogne, ce sont les dauphins communs qui sont particulièrement touchés, à tel point que la survie de l’espèce serait compromise. Après avoir dénoncé ce fléau pendant plusieurs années, France Nature Environnement s’associe à 25 ONG européennes pour porter plainte contre la France et les autres Etats européens qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger ces cétacés.
Les captures dans des filets de pêche : une menace considérable sur les cétacés en Europe
Devenues la principale menace létale pour les cétacés dans les eaux européennes et internationales, les captures accidentelles par les bateaux de pêche sont chaque année responsables de la mort de milliers de dauphins en France, dans le Golfe de Gascogne. Les techniques de pêche en cause : la pêche au filet maillant calé et la pêche au chalut pélagique. Cet hiver, tous les records ont été battus : 1 200 dauphins se sont échoués sur les côtes françaises. Cela signifie que plus de 10 000 dauphins ont réellement été capturés dans des filets puis rejetés en mer, morts. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), l’état de conservation du dauphin commun est défavorable. De son côté, la Commission Baleinière estime que ces pratiques pourraient menacer le statut de conservation de la population dans le Golfe de Gascogne[1]. Dans la Mer Baltique et dans les eaux espagnoles (Galice, mer cantabrique) les marsouins communs (qui ne sont plus que quelques centaines, en danger critique d’extinction selon l’IUCN) sont aussi victimes de captures.
L’inaction de la France pourrait mener à la disparition du Dauphin commun
La France et les autres pays européens n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger les cétacés malgré leurs engagements nationaux[2], européens[3] et internationaux[4]. Ces directives, règlements, arrêtés… ont été suivis de très peu d’actions et de nombreuses incertitudes persistent. La France utilise ce prétexte pour ne pas prendre de mesures ambitieuses, comme par exemple une suspension, durant l’hiver, des pêcheries à risque. Un jeu dangereux qui peut mener, à terme, à la disparition du dauphin commun.
France Nature Environnement porte plainte contre la France et demande des mesures d’urgence
Les 26 ONG demandant à l’Union Européenne de former une procédure d’infraction contre 15 pays (la France, le Danemark, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, l’Estonie, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, le Portugal, la Pologne, la Suède, le Royaume-Uni, la Lettonie et la Lituanie) sont : Seas at Risk, Whale and Dolphin Conservation, ClientEarth, Coalition Clean Baltic, Coastwatch Europe, Danish Society for Nature Conservation, Ecologistas en Accion, The Fisheries Secretariat, Fundació ENT, France Nature Environnement, Humane Society International, International Foundation for Animal Welfare, Irish Wildlife Trust, Irish Whale and Dolphin Group, Ligue pour la Protection des Oiseaux, Marine Conservation Society, Natuurpunt, Oceana, OceanCare, Our Fish, Sciaena, Sea Shepherd France, Sustainable Water Network SWAN, Swedish Society for Nature Conservation, Wildlife and Countryside Link Bycatch sub-group, WWF.
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