Le glouton : une espèce difficile à protéger

Prédateur féroce et plein d’énergie, le glouton se fait pourtant de plus en plus rare en Amérique du Nord. Le réchauffement climatique et l’occupation humaine ont réduit son aire de répartition historique..

On ne recense que 300 gloutons environ dans les 48 États contigus des États-Unis – dont celui-ci, dans le nord du Montana. Le changement climatique menace d’isoler cette population vulnérable.

Pendant des siècles, les gloutons ont été décrits comme étant voraces, terriblement nauséabonds, étrangement rusés et insaisissables, mais aussi comme coléreux, destructeurs et dangereux pour les habitants. Gulo gulo (du mot latin signifiant « glouton ») est originaire des régions arctiques, subarctiques et montagneuses de l’hémisphère Nord. On le retrouve dans le nord des États-Unis et dans une grande partie du Canada, ainsi qu’en Russie et en Scandinavie pour le cas de son cousin européen.

Bien qu’ayant l’apparence d’un petit ours, le glouton appartient à la vaste famille des mustélidés (qui comprend aussi les martres, les belettes, les blaireaux, les ratels et les loutres), dont beaucoup d’espèces affichent un métabolisme à haute énergie. Le glouton semble tout sauf vulnérable. Bien que mesurant à peine 1 m du museau (à l’odorat extrêmement développé) à sa queue touffue, un glouton moyen revendique un territoire de 250 km2 à plus de 1 300 km2, qu’il patrouille à un rythme effréné, protégeant son habitat contre ses rivaux.

Dans leur quête incessante de nourriture, les gloutons patrouillent de façon régulière des centaines de kilomètres carrés de terrain accidenté. Leurs larges pattes aux griffes aiguisées et recourbées leur permettent d’escalader en quelques minutes des parois de glace à pic. À lui seul, l’animal peut également faire tomber une proie de la taille d’un renne adulte. Des récits, quoique non confirmés, font état de gloutons forçant parfois des loups, et même de gros ours, à s’éloigner d’une carcasse…. Suite sur National Géographic : ICI

jeudi 1 août 2019

 

photoSTEVEN GNAM