Le Pôle Grands Prédateurs Jura a été créé dans le but d’accompagner le retour des grands carnivores (Lynx, loup) dans le Massif jurassien.
Face à la méconnaissance de ces espèces et aux risques potentiels qu’elles peuvent représenter pour les éleveurs jurassiens, nous avons privilégié 3 actions prioritaires :
La communication
L’apport de connaissances est essentiel si l’on souhaite démythifier les grands prédateurs et transformer l’image négative qui leur colle aux pattes en une interprétation objective.
La protection des troupeaux
Le retour d’espèces susceptibles de créer des dommages ne doit pas se faire au détriment des éleveurs. Il existe maintenant différents moyens de préserver le bétail des attaques. La mise en place de chien de protection est sans doute la plus sécurisante. A cet effet, nous avons créé un pôle chiens de protection « made in Jura » pour que les éleveurs jurassiens bénéficient de chiens de souche jurassienne.
Les formations
Le protocole éducatif que l’éleveur doit assurer à un chien de protection n’est pas du tout celui qu’il peut dispenser à un chien de conduite, type border. Une formation préalable est donc indispensable. En collaboration avec le syndicat ovin franc comtois et la chambre régionale d’agriculture de Franche-Comté, le PGPJ a organisé pour la première fois dans le Massif jurassien une formation à destination des éleveurs et des partenaires
Les études
Depuis l’avènement des suivis télémétriques, nos connaissances de ces espèces ont considérablement évolué. Il reste néanmoins beaucoup à apprendre sur ces animaux qui font encore trop souvent peur. Le suivi des mesures de protection mises en place et l’expérimentation de nouveaux moyens dissuasifs doivent également être assurés.
Les voyages d’études
Les membres du bureau du PGPJ se rendent périodiquement à l’étranger pour observer la faune, et en particulier les grands prédateurs. Ces séjours sont aussi, en quelque sorte, des voyages d’études afin de mieux appréhender les différents aspects culturels, historiques ou financiers conduisant à une cohabitation durable entre l’homme et les grands carnivores.
Le but de ces voyages n’est pas de tenter d’appliquer en France ce qui fonctionne dans d’autres pays, les cultures n’étant pas les mêmes, mais plutôt de découvrir à travers des échanges et des expériences de terrain, les leviers qui agissent sur les mécanismes aboutissant à ce consensus.
Nous vous présenterons dans cette rubrique de petits reportages de ces séjours mêlant impressions, anecdotes de terrain et photos.
Cette quête du sauvage a déjà conduit certains d’entre nous au Canada, aux États-Unis, en Pologne, en Slovénie, dans les Abruzzes, dans les Carpates blanches…