Comme de nombreuses autres espèces, ces mammifères aquatiques modifient leur comportement pour s’adapter à leur nouvel environnement.
Sur une bande de pelouse le long de l’autoroute, une masse de fourrures brunes se déplace rapidement, laissant de temps à autre apparaître un petit museau qui, tel un périscope, vérifie qu’aucun danger ne se dresse à l’horizon. Le peloton, une famille de sept loutres, se dirige probablement vers sa tanière installée dans le Jardin botanique de Singapour. Les automobilistes qui avancent péniblement dans les embouteillages de fin de journée sont impassibles, probablement habitués à croiser la route de ces mammifères charismatiques qui flânent ici et là dans cette métropole de 5,7 millions d’habitants.
Un scénario bien différent de ce qu’il était il y a 50 ans, lorsque les cours d’eau traversant Singapour débordaient d’animaux en décomposition, de carcasses et de détritus charriés par les eaux usées. Natives de la région, les loutres à pelage lisse avaient fui la cité-État et certains les imaginaient déjà localement éteintes. En 1977, le gouvernement de Singapour lançait la Clean River Campaign, un programme visant à nettoyer ses rivières, et à partir de 1998, les loutres ont progressivement regagné l’île tropicale de leur propre chef. (…)
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