Alors que chacun d’entre nous est profondément touché par la pandémie de COVID-19, toutes nos pensées vont vers vos proches et les personnes les plus démunies, les premières impactées par la crise.

En ces temps difficiles pourtant printaniers, alors que plus de la moitié de l'humanité est maintenant confinée, la nature semble s’épanouir.

S’épanouir, fleurir, c’est la signification de "BLOOM" en anglais. BLOOM caractérise le printemps et le retour de la vie après le sommeil profond de l’hiver. Dans l'océan, un bloom correspond à une prolifération d'algues microscopiques, le plancton, premier échelon de la chaîne alimentaire océanique et premier fournisseur de l'oxygène que nous respirons.

Mais ce cycle vertueux peut être déséquilibré par les activités humaines, la pollution, la surpêche. Apparaissent alors d'autres "blooms" d’algues, parfois toxiques, qui peuvent couvrir des surfaces gigantesques et causer l’asphyxie des écosystèmes marins ou des "blooms" de méduses qui prolifèrent, leurs prédateurs ayant disparu.

Ce scénario catastrophe n’est plus seulement issu des romans de science-fiction. Il existe et est entièrement dû à nos activités, mais ce n'est pas une fatalité. Ce scénario dépend de notre volonté de maîtriser notre destinée : voilà pourquoi l'association a été nommée BLOOM. 

BLOOM symbolise pour nous la vraie question de notre époque. Une question qui n’a jamais été autant d’actualité :

Serons-nous capables d’intelligence collective pour imposer la durabilité, pas celle que nous vantent les pires industriels ? Serons-nous capables, nous, citoyens, de nous réapproprier notre futur ?

C’est le pari que nous devons nous lancer en ces temps de crise afin que l'adversité devienne un levier de transformation, de bascule vers un monde qui protège le vivant et l’humanité. Vers un monde qui protège le bien commun.

La crise sanitaire sera passée d’ici quelques mois mais la crise écologique causée par le changement climatique et l'effondrement de la biodiversité va perdurer. Si les décideurs politiques et les industriels n'entendent pas les aspirations de la société et ne changent pas radicalement de cap, nous atteindrons rapidement un point de non-retour.

Alors que depuis plus de cinquante ans, la prédation des flottes industrielles associée à des politiques publiques défaillantes a mis en péril l’avenir de la pêche et contribué à une destruction sans précédent de l’océan, les petits pêcheurs côtiers luttent dans le contexte de crise actuelle pour assurer la pérennité d’une pêche qui permette la préservation de l’océan et de notre avenir.

En raison de méthodes de pêche généralement plus douces, de faibles volumes de captures et d’une bonne valorisation, cette petite pêche contribue à la préservation des écosystèmes marins. Les pêcheurs artisans représentent 73% des unités de pêche en France. Ils sont - pour une grande partie - restés à quai ces derniers jours faute de pouvoir vendre le produit de leur pêche. Pendant ce temps, des chalutiers géants néerlandais en profitent pour vider l’océan à la frontière des eaux françaises.

Est-ce cela que nous voulons ? NON !

Si la petite pêche côtière disparaît, c'est l'ensemble du tissu socio-économique de notre littoral qui est en danger, notre avenir à tous serait donc compromis.

BLOOM n’a jamais eu autant besoin de votre soutien pour se préparer à l’après. BLOOM jouera chaque balle pour contraindre les décideurs politiques à changer leur rapport destructeur à la nature en faisant passer la protection des écosystèmes marins et des pêcheurs artisans avant les profits de quelques industriels.

Nous avons prévu des actions concrètes afin d'accompagner les pêcheurs artisans et les décideurs politiques dans les semaines à venir. Restez connectés et merci de tout cœur pour votre soutien !

Faisons preuve d’intelligence et d’action collectives pour que l’océan et les pêcheurs qui le respectent ne soient pas les grands perdants de cette crise.

Nous vous espérons en bonne santé, prenez soin de vous,

A bientôt

L'équipe de BLOOM

Alexia, Céline, Fanny, Frédéric, Isaure, Jasmina, Lætitia, Mathieu, Sabine, Valérie