Ce matin, nous aurions dû être des milliers à découvrir avec envie la nouvelle mouture du festival de Montier.
Normalement il fait frais mais ensoleillé. Normalement, étant dans les premiers, on a réussi à se garer pas trop loin, ni sur la chaussée, ni sur le bateau d’un riverain. Normalement on a à peu près le programme de la journée en tête…
D’abord l’allée centrale qui mène au COSEC : à gauche les producteurs locaux (on reviendra pour le sandwich, promis!), à droite la première exposition en plein air, dont on se dit qu’on aura bien le temps de l’admirer plus tard tellement l’appel du COSEC est trop fort.
Paiement de l’entrée, perception du sac en papier avec plaquette du festival et quelques pubs, et on tente la première pause toilettes avant d’entamer le marathon. Ah oui c’est vrai, impossible d’y accéder directement, il faut passer par l’intérieur. Bien avant le Covid, Montier avait inventé le sens unique de circulation pour ne pas croiser ceux qui s’étaient déjà soulagés !
Ca y est. L’intérieur feutré du COSEC s’ouvre à nous. Nouvelle scénographie, mais quelques stands immuables qui se reconnaîtront sont là pour nous rassurer. Premier café, et premier dilemme : j’achète (maintenant) ou pas le portfolio de l’édition 2020 ?
On croise déjà les premières têtes connues, ou familières. Pressées, ensuquées ou enjouées.
Les premières expositions donnent le ton. Du lourd, encore une fois. On prend son temps, c’est tellement rare.
Allez cette fois on est en droit de faire l’étape salvatrice avant d’accéder à la librairie. Deuxième dilemme : on achète ici ou sur le stand du photographe histoire d’avoir la griffe en prime ? On aime l’effervescence qui règne ici, à dénicher la nouveauté ou discuter avec l’auteur. On reviendra afin de ne pas se charger maintenant.
Direction le chapiteau. Comme d’habitude, l’impression que toutes les rencontres fortuites doivent nécessairement se faire dès l’entrée, juste avant les magazines.
On ne change pas une vieille méthode éprouvée, on file tout droit, pour tourner au fond à droite et faire l’allée suivante en sens inverse, histoire de ne rien rater. Et pourtant chaque année on arrive à louper un ou deux exposants, toujours pas compris comment ???
Le coup de cœur partagé avec un pote par sms, une ou deux causettes avec le photographe croisé tous les ans et l’artiste à qui on a acheté une illustration l’an dernier, une brochure pour aller éventuellement faire un tour au Pantanal (si tout n’a pas cramé d’ici là…), et dans le sac plastique le beau livre pas prévu, mais tellement beau…
L’estomac crie famine, il est temps d’aller prendre sa soupe (et son fromage râpé) à l’extérieur. Putain qu’on est bien !
On est dans les temps, il ne pleut toujours pas, direction l’Abbatiale et les haras via le jardin Linet. Ca monte en puissance. Les expos sont toujours aussi bien tirées, les thèmes toujours aussi intéressants, et les gagnants toujours aussi méritants.
Bon maintenant il va falloir faire un choix. L’heure tourne, et il reste tant à voir : le choix se portera sur la Halle au Blé, on récupère la voiture direction Droyes vite fait bien fait, pour se poser à Giffaumont en quête d’un nouvel accessoire dont on n’a pas vraiment besoin.
Pile à l’heure sur la passerelle pour le passage bruyant de ces dames au soleil couchant.
Les jambes sont lourdes, le sac chargé, la tête pleine de belles rencontres et images.
Et comme tous les ans, on a oublié de revenir voir l’expo de l’allée centrale du matin…
Et dire qu’il faut attendre une année pour revivre ça…
On pense à vous, toute l’équipe de Montier (et aux autres festivals, bien évidemment)