Invitée de l’antenne d’Europe 1 mardi 25 mai 2021, la ministre de la Transition écologique s’est dite « choquée » par la pratique de la chasse en enclos, suite à la diffusion deux jours plus tôt de l’enquête Sur le front opaque des chasses en enclos sur France 5. Présentée par le journaliste militant Hugo Clément, l’émission a largement mis en lumière le combat pionnier de l’ASPAS pour mettre fin à ces chasses cruelles.
Carnage derrière le grillage
La chasse sur des animaux maintenus en captivité était en effet une pratique largement méconnue des Français avant que l’ASPAS ne dévoile, en septembre 2019, une enquête en infiltration dans un parc de chasse à sangliers en Nouvelle Aquitaine. Il existe en France plusieurs centaines parcs et enclos de chasse. Cette pratique est critiquable pour des raisons éthiques, écologiques et sanitaires.
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D’autres lanceurs d’alerte ont ensuite emboîté le pas à l’ASPAS, notamment le naturaliste Pierre Rigaux, puis l’association One Voice avec d’autres images édifiantes dévoilées au cours du printemps 2021.
Grâce à ces mobilisations, relayées sur les réseaux sociaux et par la presse écrite principalement, le monde politique a commencé à prendre le problème au sérieux, avec plusieurs propositions de loi rédigées par différents députés (Bastien Lachaud pour la LFI, François Cormier-Bouligeon pour la LREM).
Le reportage Sur le Front d’Hugo Clément a permis d’enfoncer le clou : aujourd’hui, c’est la ministre en charge de l’écologie elle-même qui exprime clairement sa volonté de pouvoir légiférer sur cette pratique, déjà interdite en Belgique, mais explique qu’un décret ne suffira pas : une loi doit être votée à l’Assemblée.
On en prend bien note, Madame la Ministre : après les paroles, les actes !