L’Espagne va sauver 900 000 tourterelles des bois de la chasse !

C’est une mesure forte pour la préservation de cette espèce menacée. L’Espagne est en effet le pays d’Europe qui chasse le plus la tourterelle des bois, un oiseau migrateur déjà fortement impacté par les bouleversements agricoles et la disparition de son habitat naturel.

Selon les experts, la suspension de la chasse dans ce pays permettrait aux effectifs de croître de 5% par an. Les scientifiques recommandent ainsi un moratoire pour au moins 4 ans, afin que l’espèce ne soit plus considérée comme menacée.

Il est maintenant à espérer que la France suive l’exemple espagnol, mais rien n’est jamais gagné avec le puissant lobby de la chasse que l’on connaît, toujours prompt à défendre l’intérêt des chasseurs avant celui de la biodiversité.

Chez nous, il a fallu une intervention en urgence de la LPO auprès du Conseil d’Etat pour suspendre la chasse des tourterelles des bois pour la saison 2020-2021, décision intervenue le 11 septembre 2020. L’arrêté ministériel adopté par Barbara Pompili la veille de l’ouverture de la chasse, le 28 août 2020, autorisait les chasseurs à dégommer jusqu’à 17 460 oiseaux, et ce malgré une forte opposition citoyenne lors de la consultation publique (77% d’avis contre) et la préconisation par les experts d’un moratoire pur et simple (lire notre article à ce sujet).

Le délai de la procédure de référé au Conseil d’Etat a hélas permis aux chasseurs de tuer près de 7000 tourterelles des bois en moins de 2 semaines, soit 40% du quota autorisé… et ces chiffres ne tiennent pas compte des actes de braconnage, difficiles à estimer.

L’ASPAS va surveiller de très près les publications à venir du ministère de la Transition écologique, et vous invitera à participer massivement à la consultation publique dans le cas où un quota de chasse supérieur à 0 serait à nouveau autorisé en France pour la saison 2021-2022.

Sources :
birdguides.com
theguardian.co.uk

Cet article L’Espagne va sauver 900 000 tourterelles des bois de la chasse ! est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.