Connu pour ses photos de la faune sauvage, Nick Brandt s’attaque à l’urbanisation galopante en Afrique. Dans “The Empty World”, actuellement exposé au Festival photo La Gacilly, les animaux ne sachant plus où se réfugier errent parmi les populations. Des mises en scène apocalyptiques qui ont nécessité des mois de travail.
Montrer les animaux en majesté ne lui suffit plus. Nick Brandt, 57 ans, star britannique de la photo qui depuis vingt ans défend la faune sauvage en Afrique, a clairement franchi un cap depuis sa dernière série «This Empty World » (2017-2018), actuellement exposée au Festival Photo La Gacilly, en Bretagne. À travers ces photomontages qui fusionnent deux images, prises exactement au même endroit mais à des moments différents, il dénonce l’urbanisation à outrance qui ronge l’ensemble de la planète. Ses prophéties pessimistes laissent entrevoir un monde où les échafaudages, ponts et routes auraient colonisé la moindre parcelle de vide. Où l’appétit des industriels aurait dévoré l’habitat naturel des éléphants, girafes, hyènes et lions.
Un avenir sans lueur d’espoir, matraqué de lumières aveuglantes, où les bêtes seraient condamnées à errer parmi des foules de réfugiés, le regard hagard et apeuré. Surréaliste ? Seulement dans la réalisation. Cinq mois et demi de production, tout un département artistique et plus de cinq cents figurants ont été nécessaires pour mettre sur ce pied ce colossal projet digne d’une superproduction. En plus éthique et écologique. Rencontre…
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