Macabre découverte, ce vendredi matin, à Saint-Bonnet-en-Champsaur. C’est vers 7h que le cadavre d’une louve a été découvert pendu à la devanture de la mairie de cette commune des Hautes-Alpes.
À proximité, sur une porte vitrée « une banderole avec l’inscription ‘Réveillez-vous il est déjà trop tard’ a été accrochée », indique le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy.
« L’animal, attaché avec une cordelette, a été abattu peu de temps avant, le sang, encore frais, coulait », précise le magistrat, qui a ouvert une enquête pour « destruction d’espèce protégée ». Sur place, la cellule d’identification criminelle de la gendarmerie effectuait des constations en cours de matinée, à la recherche d’indices. « L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Gap, co-saisie avec l’Office français de la biodiversité, qui apporte un appui technique et un éclairage scientifique spécifique », détaille Florent Crouhy.
« Des loups tués hors cadre légal ont déjà été retrouvés par le passé, en montagne ou en bord de route, mais là nous sommes dans un acte de revendication. Une telle mise en scène reste exceptionnelle », constate le procureur.
La destruction d’une espèce protégée est un délit, avec des peines encourues pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
L’ONG One Voice a porté plainte contre les décérébrés à l’oeuvre:
« Aujourd’hui, One Voice ne décolère pas. Une louve a été retrouvée pendue ce matin (vendredi 24 septembre 2021) peu après avoir été tuée, accrochée à la devanture de la mairie de Saint-Bonnet-en-Champsaur. Son sang s’écoulait encore de son corps meurtri. Avait-elle des petits qui vont mourir de faim et de soif dans les heures qui viennent ? Nous avons déposé plainte aujourd’hui dès que nous avons appris cet acte infâme auprès du Procureur de la République de Gap pour cette louve. »