Près de 4.000 caméras seront installées sur 12.000 kilomètres carrés de zones protégées dans les districts de Chitwan et de Parsa afin de repérer les tigres du Bengale.
Le Népal a commencé à recenser le nombre de ses tigres du Bengale, espèce menacée d’extinction vivant dans les vastes plaines forestières du sud, ont indiqué des responsables lundi. La déforestation, l’invasion de leur habitat et le braconnage ont décimé les populations de tigres dans toute l’Asie, mais le Népal et douze autres pays se sont engagés en 2010 à doubler leur nombre d’ici 2022. Dans le cadre du recensement, des techniciens ont commencé le 5 décembre à installer des caméras près de la frontière indienne. Des experts de la faune sauvage identifieront chaque animal grâce à ses rayures.
Près de 4.000 caméras seront installées sur 12.000 kilomètres carrés de zones protégées dans les districts de Chitwan et de Parsa. « L’enquête vise à obtenir des informations sur le statut des tigres, ce qui nous aidera à évaluer si nos stratégies de sauvegarde de la population de tigres ont fonctionné« , a déclaré à l’AFP Bed Kumar Dhakal, du département des parcs nationaux et de la conservation de la faune sauvage.
« Le Népal a obtenu des résultats exceptionnels »
Le plan de conservation des tigres signé par le Népal en 2010 est soutenu par plusieurs célébrités, dont la star américaine Leonardo DiCaprio. La population mondiale de tigres sauvages du Bengale s’élevait à 3.890 en 2016 contre 3.200 au début de cette décennie, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF) et le Forum mondial du tigre, soit la première augmentation en plus d’un siècle. Une enquête estimait elle le nombre de tigres au Bengale à 235 en 2018, soit le double de sa population neuf ans plus tôt. « Le Népal a obtenu des résultats exceptionnels en matière de conservation des tigres malgré une multitude de situations difficiles. Les chiffres en témoignent« , a déclaré dimanche dans un communiqué le représentant du WWF au Népal, Ghana S. Gurung. Les résultats du recensement sont attendus en juillet.
Source Sciences et Avenir