Tout doucement, l’année 2021 s'éteint dans un contexte toujours pénible pour tous. Durant toute cette année, votre soutien a été plus qu’une lueur d’espoir pour l’équipe de Faune Alfort, il a été notre moteur essentiel !
L'ESPÈCE DU MOIS : LA VIPERE ASPIC & LA VIPERE PELIADEX4
Vipera berus (vipère péliade) et Vipera aspis (vipère aspic) ©Nicolas Bastide
Craintes et peu appréciées par beaucoup, les vipères sont en réalité des animaux discrets et fascinants. En France, Ce sont 4 d'entre elles qui se répartissent plus ou moins équitablement le territoire. La vipère d'Orsini et la vipère de Séoane peuplent des zones peu étendues tandis que deux autres sont plus largement répandues et présentes en île de France. Il s'agit de la vipère aspic, dont l'aire de répartition couvre la majorité du pays jusqu'à la frontière espagnole et la vipère péliade, établie dans une zone plus restreinte au nord.
Ce sont des serpents de taille modérée, ne dépassant pas les 80cm. Plutôt trapue, la vipère se caractérise par une tête triangulaire, des motifs en zigzag et des pupilles verticales. La péliade est légèrement plus petite que l'aspic et possède un museau moins retroussé. Elle s'en différencie également par la coloration de ses yeux. Jaunes chez l'aspic, ils arborent une teinte plus foncée chez sa cousine péliade, située entre le rouge et l'orangé.
Ce sont deux espèces à haut polymorphisme. C’est-à-dire qu’en fonction des individus et parfois de certaines conditions environnementales, Il existe des spécimens de différentes formes. On peut ainsi observer des vipères dans les tons gris, orangé, ou brique. En montagne, on peut trouver des spécimens mélaniques (entièrement noirs), un avantage pour la thermorégulation en zones plus fraîches. Il y aussi des variations au niveau des motifs, plus ou moins larges, voire absents chez les concolores.
Les activités des vipères sont rythmées par le soleil. En effet, comme tous les animaux ectothermes (ne produisant pas de chaleur corporelle), l’enjeux de la température est de taille. Il s’agit de s’exposer au soleil pour se réchauffer et de s’en cacher au besoin. On peut ainsi observer le plus facilement les vipères aspic entre deux pierres d'un mur, ou dans une anfractuosité rocheuse profitant d’un bon bain de soleil.
Le magazine : 1121-Pie-bavarde-de-novembre