Dans le monde, les savanes, les prairies, les marais, les mangroves ou les tourbières, sont des écosystèmes détruits à un rythme alarmant, le plus souvent silencieusement.
Les zones humides (marais, tourbières, mangroves…) disparaissent trois fois plus vite que les forêts, un tiers ayant disparu entre 1970 et 2015, avec un rythme qui s’accélère encore.
En France métropolitaine, les zones humides représentent moins de 6 % du territoire mais accueillent 25 % de sa biodiversité. Malgré cela, la moitié des zones humides françaises ont disparu entre 1960 et 1990 et 41 % des survivantes en métropole et dans les Outre-mer se sont encore dégradées ces dix dernières années.
Des écosystèmes indispensables
Et pourtant, les zones humides valent largement d’autres écosystèmes : les mares dans le monde captent plus de carbone que les océans, une tourbière de 30 cm de profondeur contient plus de carbone qu’une forêt primaire...
Les zones humides offrent des services importants notamment concernant la gestion des ressources en eau, participent à la lutte contre les inondations, à la réduction des effets de la crise climatique et à la protection du littoral… et sont des éléments essentiels à la bonne santé globale de l’environnement et de notre cadre de vie.
Protéger les forêts naturelles dans le monde est essentiel, mais ne doit pas faire oublier les autres écosystèmes, souvent également très fortement menacés, mais moins visibles ou médiatiques.
Engageons-nous !
Nous, citoyens, nous pouvons nous engager pour protéger les zones humides, ces milieux trop souvent oubliés des politiques publiques, en :
- Apprenant à mieux connaître les zones humides (grâce aux animations de la Journée mondiale des zones humides, Fréquence grenouille, Fête des mares, etc.) ;
- Participant à la connaissance des zones humides (par des programmes de sciences participatives comme les inventaires de mares, les suivis VigiNature, etc.) ;
- Devenant bénévole (dans les espaces de nature comme les réserves, pour les chantiers d’automne, etc.) ;
- Aménageant nos jardins, nos balcons ou nos rues (en créant ou restaurant une mare, en utilisant du terreau sans tourbe) ;
- En signant ce manifeste, pour que l’État agisse en faveur de ces écosystèmes oubliés.