L’Association des Journalistes et Ecrivains pour l’Ecologie (JNE) et ses membres apportent leur soutien à leur adhérent, Jean-François Noblet, poursuivi pour diffamation par le président et le vice-président du département de l’Isère pour avoir dénoncé l’ouverture de la chasse dans la réserve des Hauts plateaux du Vercors dans sa chronique sur France Bleu, alors que celle-ci était interdite depuis 1992 dans cet Espace Naturel Sensible.
L’audience a eu lieu le jeudi 2 juin à 13h30 au palais de justice de Grenoble. Jugement le 30 juin.
Lire ici la lettre de soutien des JNE et là, la pétition demandant l’arrêt définitif de la chasse dans cette réserve naturelle, qui a recueilli déjà près de 90 000 signatures.
Et compte-rendu de l’audience du 2 juin par Jean-François Noblet
« Bonjour
Voici un compte rendu personnel de l’audience du tribunal dans le procès que JP Barbier Président du Conseil départemental et F Mulyk vice président me font en diffamation :
Tout d’abord merci à la FAUP et aux 30 militants (ASPAS, FNE, Vercors Nature, ) qui sont venus me soutenir ainsi qu’aux élus de l’opposition du CDI.
La presse a bien couvert l’événement : France 3, DL et France bleu Isère. La banderole déployée devant le tribunal a été largement photographiée. N’hésitez pas à diffuser cette photo et à relancer la pétition .
L’article du DL ci joint reprend en titre le terme « Chasse présidentielle » et me donne largement la parole. L’émission de France bleu aussi mais le terme chasse présidentielle n’a pas été utilisé. Quel courage !!!
L’émission TV est vraiment bien pour nous. Chasse présidentielle est bien cité et surtout l’article des statuts de l’amicale des agents chasseurs de l’Isère qui doit le droit à JP Barbier de juger l’adhésion d’un nouveau membre !
Ainsi nous pouvons affirmer que ce procès aura permet de révéler de nouveau cette décision illégale du CDI. Un point pour nous !
Pour ma part j’ai pu expliquer à la barre les détails de cette affaire en répondant aux questions précises de la présidente.
JP Barbier et F .Mulyk sont venus se plaindre à la barre et on n’ont pas apportés de justifications supplémentaires à leur décision d’ouvrir la Chasse. Ils ont répété que le CDI serait condamné à une amende si ils ne tiraient pas les cerfs et que c’est l’état qui a imposé cette chasse. C’est faux car ils n’ont pas réalisé le quota de 2020 (0 cerfs tués) et de 2021 (4 cerfs tués alors qu’ils devaient en tuer 5) et l’état ne peut rien imposer à un propriétaire du droit de chasse. C’est le CDI qui a demandé cette chasse.
JP Barbier a reconnu qu’il y avait des invités pour cette chasse venant même d’autres départements
L’avocat de JP Barbier et F Mulyk a cru faire une plaidoirie de cour d’assise pour me condamner à mort et on peut douter de l’efficacité de ces arguments. Il m’a qualifié « d’Ayatollah » ce qui est vraiment diffamatoire !
Mon avocat Maître Cossalter a été remarquable argumentant essentiellement sur le droit et la jurisprudence. Merci à lui.
Résultat: délibéré le 30 juin.
Suite de notre combat : la FAUP se réunit bientôt pour décider un recours au TA contre l’attribution du quota de cerfs dans la propriété du CDI. A suivre.
Les impressions ressenties par les spectateurs de ce procès sur place m’intéressent y compris les critiques.
Amicalement «
JF Noblet