« La manière dont nous appréhendons le développement économique est au cœur de la crise de la biodiversité »
L’humanité doit cesser de considérer la nature comme une source de profit à court terme et se baser sur des « valeurs » liant son bien-être à l’état de notre planète, alerte l’ONU dans un rapport publié lundi.
Sans un tel changement, les objectifs de développement durable et de réduction des inégalités dans le monde resteront des vœux pieux, soulignent les experts biodiversité de l’ONU, l’IPBES, dans le volume consacré aux « valeurs et évaluation de la nature ».
Une réunion de 139 pays
« La manière dont nous appréhendons le développement économique est au cœur de la crise de la biodiversité », résume Unai Pascual, économiste de l’environnement à l’université de Berne et coprésident de la session de l’IPBES qui a adopté ce rapport lors d’une réunion de 139 pays à Bonn.
Le texte « vise à intégrer différents types de valeurs dans les décisions », poursuit l’expert. Il est publié trois jours après un autre rapport de l’IPBES avertissant que la surexploitation d’espèces sauvages menace le bien-être de milliards d’êtres humains.
Deux rapports pour la COP15
Ces deux rapports alimenteront les discussions à la COP15 biodiversité, en décembre à Montréal, qui doit fixer un cadre pour protéger la nature et ses ressources au niveau mondial à horizon 2050….
Suite sur 20 Minutes / 11 juillet 2022
Photo : Naïs, 3 ans, en pleine découverte de la biodiversité dans laquelle elle va grandir — R. Masséglia