La population humaine vit de plus en plus éloignée de la nature et de nombreuses interactions avec la nature sont en déclin à travers le monde. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment par une équipe franco-allemande. L’étude met en évidence une distanciation grandissante entre nos lieux de vie et les espaces naturels et synthétise les connaissances actuelles sur l’évolution récente des interactions homme-nature. Les auteurs appellent à une meilleure considération individuelle et institutionnelle de l’importance de ces interactions dans la protection de la biodiversité.
Un humain vit actuellement à une distance moyenne de 9,7 km d’une zone naturelle, soit 7 % plus loin qu’en 2000 d’après une étude publiée dans Frontiers in Ecology and the Environment. C’est en Europe et dans l’Est de l’Asie que cette distance est la plus élevée avec par exemple 22 km en Allemagne et 16 km en France, et tous les autres pays du monde sont en train de suivre la même tendance. En effet, l’étude révèle que la destruction de zones naturelles combinée à une forte augmentation de la population urbaine mène à une distanciation grandissante entre humains et nature, notamment en Asie, Afrique et Amérique du Sud. D’après les chercheurs, cet éloignement pourrait être compensé par la présence d’espaces semi-naturels en ville, or ils montrent que la couverture forestière des villes a également baissé depuis l’année 2000, particulièrement en Afrique centrale et Asie du Sud-Est….
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