« Quand je me regarde je me désole, quand je me compare, je me console ». Cette formule, bien rythmée, volontiers attribuée à Talleyrand parce qu’on ne prête qu’aux riches, est souvent méditée en centre de soins. Et c’est mon cas.
Chaque centre de soins a le sentiment d’une tâche sans fin, d’un horizon qui recule quand on avance. Le constat est juste, il n’y a pas de limite a son action, pas plus qu’il n’y a de limite a l’action néfaste de l’humain sur la Nature. Le centre n’a pas de limite à son action mais son action a les limites de ses moyens. Et là, n’en déplaise à Talleyrand, chaque centre peut se comparer à son voisin, pour autant, il n’y trouvera pas de consolation, juste un alter ego souffrant des mêmes maux, des mêmes manques de moyens.
Si, quand même, une consolation, la consolation de ne pas être seul, d’avoir un frère d’arme, d’avoir des frères d’armes. Nous sommes une centaine de centres de soins en France et nous n’avons jamais autant discuté ensemble. Le Réseau des Centres de Soins fédère 30 centres mais organise l’échange entre tous depuis 3 ans qu’il existe. Observateur privilégié car le présidant depuis sa création, j’ai vu l’espoir renaître dans les centres, l’espoir de sortir de l’anonymat et de la précarité. C’est simplement le sentiment d’être plus forts ensemble et que cela fait du bien dans un monde qui doute !
« Plus forts ensemble », c’est aussi une maxime que nous reprenons d’édito en édito de la Pie car c’est ce que nous ressentons à Faune Alfort : c’est avec vous, nos membres, que nous avons le sentiment d’exister et de pouvoir avancer !
« Seul, on se désole, nombreux, on se console »... Avez-vous fait votre réadhésion ? 😊
FAUN' ACTU, FAUN' PRESSE, NOUS AIDER, FAUN'ÉVÉNEMENT, L'ESPÈCE DU MOIS, PAGE CULTURE, PHOTO DU MOIS