La nature naît du désordre, de l’enchevêtrement, de ruptures, de chocs, d’éléments puissants ,de destructions, de violences, tous ces éléments transforment, modifient, crées et font l’évolution des espèces.
L’Iroise n’échappe pas à cette convocation des éléments qu’est la rencontre entre la pointe occidentale de la France et l’océan Atlantique avec son lot de dépressions et de tempêtes. Zone de convergence entre la manche et l’atlantique, mélange d’une mer et d’un océan, avec l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant comme dernier rempart à la puissance des houles atlantiques et des courants, que seuls les marins qui ont navigué dessus en redoutent réellement la traîtrise et les pièges.
Toute cette rudesse des éléments fait de l’endroit une réserve de biodiversité exceptionnelle, mammifères marins, oiseaux de mer et limicoles, plantes et mammifères terrestres sont les acteurs fragiles que ce film essaie de magnifier.
La nature est résiliente et s'adapte même dans des conditions rudes, mais le danger ne viens hélas pas de ces éléments incontrôlables, mais d’un animal se sentant bien supérieur aux autres : l’homme !
Le teaser : ICI
Le chaos, c'est tout ce que hait l’humanité !
Pourtant l'homme en a fait sa semence principale, pour faire valoir son intelligence, sa cupidité, sa supériorité. Il se doit de maîtriser son environnement et en le maîtrisant, il condamne et passe une grande partie de son temps à la destruction systématique de son environnement, mettant en jeu sa propre existence !
Pourtant la nature nous montre le chemin, l’adaptation perpétuelle, la plasticité nécessaire à vivre en osmose avec elle pour le bien commun.
Il aura fallu deux années pour réaliser ce documentaire et un peu plus pour le film. Si je n’avais aucun souci pour la technique photo et vidéo, j’avais tout à apprendre en termes de connaissance des sujets filmés, de l’approche, voire même, de l’existence de certaines espèces. Le monde de la mer m’est familier depuis longtemps, j’ai vécu à Belle-Île-En-Mer, et mes études étaient dans l’aquaculture et j’ai passé une bonne partie de ma vie sur l’eau ! Par contre, j’ai découvert les oiseaux et les mammifères terrestres sauvages ainsi que les plantes et les insectes...
Le réalisateur
Franck Gicquiaud, a un parcours atypique qui le mène de l'aquaculture à la photographie en passant par plusieurs autres métiers. Il sera photographe-caméraman de mer pendant une petite quinzaine d'années travaillant pour la presse spécialisée du nautisme et de la Presse quotidienne régionale. Puis après une pause de 10 ans ou il exerce dans le tourisme, il se rapproche de la nature, pratique la voile et navigue énormément dans les îles de la mer d’Iroise et de la Bretagne nord.
Une rencontre avec des dauphins communs sera le déclic ! Il remet l'appareil en bandoulière et se spécialise dans la photo et la vidéo animalière. Il s'est donné deux ans pour faire un documentaire et trois pour le film.
Quand il n'est pas sur le terrain, il apprend, se documente, étudie l'ensemble de la biodiversité de l'Iroise. Aujourd'hui, fort de son expérience, il connaît, les habitudes des animaux qui l'entourent et les photographient pour préparer une expo photo et un livre, pour la sortie du documentaire. Il organise des sorties pédagogiques sur la biodiversité en Iroise, car pour lui la pédagogie est le début du changement. Sa phrase préférée est :
« L’âne emporte l’idiot loin du village ! »
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