Au large du nord-ouest de l’Australie, une nouvelle espèce de requin chat-démon ou fantôme présente des caractéristiques physiques étonnantes qui la classe dans le palmarès des animaux les plus effrayants du globe.
Des scientifiques australiens viennent d’annoncer la découverte d’une nouvelle espèce de requin dans les eaux profondes du nord-ouest de l’Australie. Comme le relaye The New York Times, ce squale décrit dans la revue Journal of Fish Biology se fait appeler Apristurus ovicorrugatus, un requin-chat fantôme ou démon qui diffère de ses autres congénères en raison notamment de sa paire d’yeux d’une blancheur éclatante, qui lui donne un air peu rassurant. La découverte remonte à il y a plusieurs décennies, lorsque les chercheurs ont la surprise de trouver un spécimen d’oeuf unique encore non identifié par la science.
Un requin d’eaux profondes semblable à aucun autre
C’est en analysant le corps d’une femelle enceinte en parcourant les archives non cataloguées de l’Australian National Fish Collection, qui héberge plus de 161.000 spécimens de poissons, qu’une équipe de biologistes découvrent le mystérieux oeuf en question en 2011. Une enquête est ouverte pour parvenir à l’identifier, révélant finalement une nouvelle espèce nommée Apristurus ovicurrugatus, en référence aux oeufs dotés de crêtes longitudinales en forme de T sur les surfaces dorsales et ventrales, une particularité encore jamais observée chez les requins du genre Apristurus, qui compte une quarantaine d’espèces répertoriées à ce jour.
Il pond ses œufs en les attachant au corail
L’espèce est d’autant plus unique et ingénieuse qu’elle est capable de pondre ses œufs en les attachant au corail, ce qui les empêche d’être entraînés par les courants, détaillent les chercheurs dans l’étude nommée « Qu’est-ce qui est arrivé en premier, le requin ou l’œuf ?« . Quant aux iris blancs de l’animal, Helen O’Neill, technicienne de recherche et l’une des auteurs de l’article, explique qu’ils pourraient les aider à mieux se repérer dans l’obscurité. Ailleurs dans Live Science, sa collègue l’ichtyologiste Will White explique qu’il ne s’agit pas d’une particularité commune aux autres espèces d’eau profonde, ajoutant que « seul l’Apristurus nakayai de Nouvelle-Calédonie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée partage ce caractère », partage le magazine Géo.
Source : ça m’intéresse / 18 mai