Mardi 1er août, les présidents LR de six conseils départementaux ont alerté, dans une tribune, sur la prolifération du loup dans les Alpes, qui menacerait, selon eux, l’élevage pastoral régional. Le futur Plan loup 2024-2029 devrait être présenté à la fin de l’été.
Dans une tribune transmise à l’AFP, ces dirigeants des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, de la Drôme, de l’Isère et de la Savoie affirment que les attaques lupines « ont connu une explosion en 2022 », avec une hausse estimée à 19 %.
80 % des attaques dans les Alpes
Les départements alpins concentrent, d’après eux, « plus de 80 % des attaques » qui « mettent en péril le pastoralisme ».
Les pertes ont été supérieures à 12 500 bêtes en 2022, provoquant « une situation de stress permanent, pour les bêtes comme pour les éleveurs », imposant « des contraintes multiples »,et dissuadant « l’ensemble des éleveurs de poursuivre ces activités », affirment-ils.
Au cours des quatre dernières années, le nombre d’exploitations a baissé de 20 %, alors que la population lupine a augmenté de 114 % sur la même période, avancent-ils encore.
Ainsi, Éliane Barreille (Alpes-de-Haute-Provence), Jean-Marie Bernard (Hautes-Alpes), Charles-Ange Ginesy (Alpes-Maritimes), Marie-Pierre Mouton (Drôme), Jean-Pierre Barbier (Isère) et Hervé Gaymard (Savoie) appellent le gouvernement à prendre « des mesures fortes ».
Ils réclament en substance de « mieux intégrer les attentes légitimes des éleveurs, qu’ils soient ovins, caprins ou bovins, dans le cadre du futur Plan loup (2024-2029, NDLR) qui sera présenté à la fin de cet été ».
Selon eux, « les estimations concernant la présence du loup varient entre 1 000 et 2 000 individus », soit bien au-delà du « seuil de viabilité » des 500 loups fixé comme objectif lors du Plan Loup de 2018.
Chiffre stable d’après la préfecture
La préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, qui coordonne le Plan national loup 2018-2023, a récemment indiqué que la population des loups était de 906 à l’hiver 2022-2023, un chiffre stable par rapport à l’an dernier (921 loups) mais battu en brèche par les éleveurs.
Les élus jugent urgent « de mettre en place des indicateurs de mesure de la population lupine qui permettent une juste et incontestable évaluation de sa répartition sur le territoire », ainsi qu’une simplification des procédures de tirs de défense et de réparation des dégâts consécutifs aux attaques.
Source : La Croix