L'État français vient de mettre en ligne une consultation publique invitant les citoyens à s'exprimer au sujet du Plan National d'Actions Loup 2024-2029. Vous avez jusqu'au 7 décembre 2023 pour y participer.
Il est essentiel que chacun donne son avis afin que l'État français continue de constater que
les Français sont majoritairement favorables à la présence du loup comme l'ont montré les résultats des précédentes consultations ou des sondages divers.
Vous trouverez une liste d'arguments ci-dessous afin de vous aider ; vous pouvez y ajouter les vôtres tout en restant courtois.
Il est primordial que vous envoyiez votre propre texte et évitiez les copiés-collés qui ne seront pas pris en compte. Merci de commencer votre avis par «
Avis défavorable ».
Résumé des arguments contre le futur Plan Loup:
- l'état de conservation du loup en France est défavorable (la reproduction est quasi-cantonnée aux Alpes et ses marges)
- il s'agit d'un plan de régulation et non pas d'un plan de conservation de l'espèce ce qui est contraire aux engagements de l'Etat de maintenir le bon état de conservation de la population de loups)
- l'absence d'évaluation du PNA (Plan National d'Actions) 2018-2023, ce qui est pourtant la norme en matière de PNA
- l'absence d'évalulation de l'effet des tirs de loups, notamment sur la protection des troupeaux. Pour rappel, aucune étude n'a prouvé l'efficacité des tirs de loups (exemple thèse Oksana Grente, 2021)
- la non prise en compte des avis scientifiques (comme l'avis défavorable du CNPN, Conseil National de Protection de la Nature)
- le renforcement de la politique des tirs létaux avec plus de tireurs toujours mieux équipés et des modalités de tirs assouplies, notamment sur les fronts de recolonisation ce qui conduit à une extermination locale
- le plafond de loups pouvant être tués pourra être augmenté...
- la quasi-disparition des tirs d'effarouchement, tirs non mortels douloureux, qui ont pourtant un effet d'apprentissage contrairement à une balle mortelle
- l'étude de la possibilité de déclassement de l'espèce, aujourd'hui strictement protégée, ce qui est inédit pour un PNA
- l'élevage porté sur un piédestal, sans aucun bémol, alors qu’on sait que les Alpes, par exemple, sont parfois soumises à un surpâturage intense
- a contrario, il n’est fait mention que des impacts négatifs de la présence du loup, rien sur son rôle bénéfique et ses bienfaits écosystémiques, notamment pour la forêt et même pour l'agriculture et la sylviculture grâce à la régulation des ongulés sauvages
- le principe de non protégeabilité de certains troupeaux reste maintenu empêchant de fait l'équipement en moyens de protection et favorisant les tirs de loups
- les moyens de protection sont les seuls efficaces, notamment à long terme, pour protéger les troupeaux (surveillance humaine, chiens de protection, parcs électriques)
- aucune des propositions des associations de protection de la nature n'a été retenue
L'argumentaire des APNE (associations de protection de la nature et de l'environnement) FERUS, FNE, WWF, LPO, ASPAS, Humanité et Biodiversité
Avis défavorable
Ce projet de Plan National d’Action, malgré quelques points positifs, est largement déséquilibré et ne vise pas à obtenir un bon état de conservation de la population de loups dans l’ensemble de son aire de répartition. Au contraire, il organise une régulation de l'espèce qui n'est pas acceptable.
La volonté affichée de baser les décisions sur des bases scientifiques est bienvenue. Le programme de recherche, issu d'un travail partagé du GNL, doit être poursuivi et financé durablement.
Mais le contenu de ce PNA est en totale contradiction avec les bases scientifiques. Il ne tient pas compte des nombreux avis scientifiques (MNHN, CNPN…).
Le PNA précédent (2018-2023) n’a fait l’objet d’aucune évaluation de la pertinence des actions engagées. En particulier, il ne présente pas d’analyse de l’évolution de la situation en termes de dommages, de développement de la population de loups, de valorisation des expériences de terrain favorisant la coexistence, ou de baisse du nombre d’animaux d’élevage tués par rapport au nombre de loups présents. En conséquence, le projet actuel ne tient pas compte des enseignements du plan précédent.
Alors que ce PNA devrait viser l'atteinte du bon état de conservation de l’espèce en France, tout en assurant le soutien et l’accompagnement du pastoralisme, il n’est fait mention que des impacts négatifs de la présence du loup et non des bénéfices qu’elle apporte. A l'inverse, l'élevage est présenté uniquement au travers des ses aménités positives, sans tenir compte des problèmes qu'il peut engendrer.
L’engagement de l’Etat en faveur de la modification du statut de protection du loup et son déclassement d’espèce strictement protégée, envisagé à la fois dans la convention de Berne et dans la directive Habitats Faune-Flore, est une démarche sans précédent dans un PNA et contraire à l’objectif d’assurer le bon état de conservation.
Les autorisations et modalités de tir dérogatoire sont simplifiées et le PNA envisage d’augmenter le plafond annuel. Ces mesures visent à introduire une régulation de la population de loups, ce qui est contraire aux engagements de l’Etat.
Le principe de non protégeabilité de certains troupeaux reste maintenu, contrairement à l’avis du CNPN et de rapport de parangonnage du CGEDD. Ceci ne permet pas la généralisation des mesures de protection des troupeaux, qui reste la principale méthode efficace pour limiter les dommages.
Ce PNA ne présente pas clairement les actions, leur pilote, le calendrier de mise en œuvre, les financements…
Ce PNA n'est en réalité pas un plan d'action visant à favoriser le bon état de conservation du loup. Nous demandons l’abandon de ce projet et le retour à un texte plus équilibré, prenant en compte les avis scientifiques et les travaux du Groupe National Loup.
Jusqu’au 7 décembre, opposons-nous massivement à la politique de tirs de loup du gouvernement en participant aux deux consultations publiques ouvertes sur le site du ministère de la Transition écologique ! La première des consultations concerne le nouveau Plan national d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage. La seconde concerne le nouvel arrêté […]
Dites NON au projet anti-loup du gouvernement !