La cour d’appel des Etats-Unis l’a qualifié de “pirate”. “Je suis officiellement un pirate. Mais ça ne me dérange pas, parce que les pirates ne s’embarrassent pas avec la bureaucratie et ils font ce qu’il y a à faire” déclare Paul Watson, fondateur de l’association Sea Shepherd. Pour lui, l’histoire de la piraterie nous est parvenue “déformée” et “tous les pirates sont de bons pirates”. Il rappelle qu’à l’époque des pirates des Caraïbes, ces derniers volaient de l’or certes, mais aux Espagnols, qui eux-même l’avaient “volé aux Indiens”. “Ce ne sont donc pas des crimes” affirme l’activiste engagé dans la protection des mers et des océans. Egalement, il décrit qu’au sein de la piraterie, au 17e siècle, “il n’y avait pas de discrimination basée sur le sexe ou la race. Il y avait des femmes pirates. Il y avait des pirates de toutes les races. Et lorsqu’ils montaient sur le bateau, ils étaient égaux et pouvaient s’élever au niveau de leur compétence. C’était du jamais vu à l’époque”.
“Ce sont eux les vrais pirates”
Paul Watson rappelle aussi que le fondateur de la Marine américaine était John Paul Jones, “le pirate”. La piraterie est selon lui “une histoire complètement incomprise”. Il explique d’ailleurs être en train d’écrire un livre dont le titre est “Les Vertus de la piraterie”. Pour lui, “la piraterie est une activité romantique” et déjà au 17e siècle, “la piraterie était une forme d’activisme anti-establishment à l’époque”. Enfin, il conclut en affirmant qu’aujourd’hui, “nous parlons des pirates de Somalie. Ce ne sont pas des pirates. Ce sont des pêcheurs appauvris qui sont contraints à la piraterie parce que les vrais pirates, les flottes de pêche asiatiques et européennes, sont arrivés et ont tout pris. Et ils les ont plongés dans la pauvreté. Ce sont eux les vrais pirates”.
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