Chanee, fondateur de l’association Kalaweit sera à Paris du 5 au 15 juin pour chercher de fonds pour sauver 700 hectares de forêt menacée par la déforestation, à Bornéo (Kalimantan). L’association souhaite étendre ses réserves de forêt épargnées de la déforestation, et qui contiennent une biodiversité exceptionnelle.
Un habitat encore préservé de la destruction
L’association Kalaweit a l’opportunité d’acquérir 700 hectares de forêt primaire et secondaire à Bornéo pour agrandir la réserve Dulan (1 307 hectares) qu’elle a créé. Celle-ci abrite une faune sauvage extraordinaire : environ 80 orang-outans, des gibbons, des ours malais, des panthères nébuleuses etc. y vivent. Les 700 hectares menacés appartiennent aux familles du village de Buntok Baru, qui voulaient créer une coopérative d’huile de palme. Grâce à l’action de Kalaweit, elles ont abandonné ce projet pour en faire une zone protégée, avec l’aide de l’association. Mais cette zone est menacée : une usine de production d’huile de palme est en construction à une dizaine de kilomètres et cela pourrait pousser les familles à planter des palmiers.
L’association doit rapidement trouver les fonds nécessaires pour sauver ces hectares. C’est une opportunité rare en Indonésie. Un hectare coûte 1 500 € soit 15 centimes d’euros le m².
Une ONG de terrain
Chanee, fondateur de Kalaweit est originaire du Var. Il se bat en Indonésie depuis 26 ans pour sauver les gibbons et leur habitat. Les gibbons sont des grands singes. L’association a vu le jour grâce au soutien de Muriel Robin qui avait financé le premier voyage de Chanee en Indonésie en 1998.
Kalaweit recueille les gibbons et siamangs (et d’autres espèces comme des ours, des crocodiles) détenus illégalement, et relâche ceux qui peuvent l’être. Elle s’investit dans la protection des forêts à Bornéo et Sumatra en créant des zones protégées en collaboration avec les populations locales.
L’association emploie une soixantaine de personnes.
La culture de l’huile de palme décime les forêts d’Indonésie. L’équivalent de 6 terrains de football de forêt y disparait chaque minute au profit des palmiers à huile. Le gibbon est directement concerné par cette menace, car il est exclusivement arboricole. Si les arbres sont coupés, il disparaîtra aussi.
L’association a besoin de 500 000 € par an pour assurer son fonctionnement. Chaque don donne droit à une déduction fiscale.
Basée en France, Kalaweit existe aussi en Suisse et en Belgique.