Artistes animaliers

Maëva VIGNAL

Artiste peintre autodidacte, née en France, près de Bordeaux, je dessine et peins depuis mon enfance.

Ma première passion a été les animaux, qu'ils soient sauvages ou domestiques, et cet amour pour la nature ne m'a jamais quitté. J'ai donc choisi d’étudier dans la protection de l'environnement, en obtenant un BTS en Gestion et Protection de la Nature, suivi d'une licence professionnelle.

Ces études m'ont permis d'intégrer des valeurs environnementales essentielles dans mon art. Ma sensibilité me permet de créer une connexion profonde avec la nature, qui devient ma principale source d'inspiration. Mon art est une forme de rêve éveillé, où mes sujets sont représentés de manière réaliste, mais l'atmosphère qui les entoure est celle d'une magie intemporelle.

À travers chaque œuvre, chaque animal peint, je cherche à transmettre une énergie et une émotion particulière, donnant ainsi à mes créations une véritable âme, qui accompagnera son futur propriétaire. Mon objectif est de célébrer la beauté et la magie du monde naturel, en invitant chacun à rêver et à se reconnecter à l'essentiel : cette nature qui nous entoure et que nous devons préserver.

Entretien avec...

Votre rapport avec la faune

Pourquoi avoir choisi l’animal sauvage comme thème privilégié ?

Depuis mon enfance, j'ai toujours été entourée d'animaux et j'ai eu une connexion particulière avec eux. En fait, j'étais souvent plus à l'aise avec les animaux qu'avec les humains. Nos animaux domestiques étaient et sont toujours des membres de la famille.

J'ai également pratiqué l'équitation. Les chevaux m'ont particulièrement inspirée pour de nombreux dessins, je les représentais sous toutes leurs postures, j'étais vraiment fan de ces animaux majestueux.

Mon parcours, notamment mes études en protection de la nature, a renforcé cette passion et l'envie de sensibiliser les autres à la beauté de la faune sauvage.

Un élément déclencheur ?  ou un maître à penser ? 

Un des éléments déclencheurs pour moi a été mon enfance, bercée par les films de Disney comme « Bambi » ou « Rox et Rouky ». Ces films ont eu un impact profond sur ma vision du monde animal et m'ont naturellement poussé à me ranger du côté des défenseurs des animaux. Ces histoires ont éveillé en moi une sensibilité particulière à la beauté et à la fragilité de la faune, et ont nourri mon désir de protéger la nature.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ?

Une des plus belles émotions que j'ai vécues avec la faune a été lors de mes premiers affûts photographiques, j’avais environ 15 ans. Le martin-pêcheur, un oiseau si coloré et fascinant, a été l'un de mes premiers sujets. Quel bonheur de commencer la photographie avec une telle merveille de la nature !

Mais ma rencontre la plus marquante a eu lieu lors de mes affûts aux blaireaux. Après des mois d'analyse de mes pièges photo, j'ai décidé de m'installer en soirée, patientant des heures, sans succès. Puis, un soir, enfin, les blaireaux sont apparus devant moi, à quelques mètres seulement. Mon cœur battait si fort que même la forêt pouvait l'entendre.

J'ai aussi eu la chance de voir des loups lors d'un séjour avec un guide, mais cette expérience n'a pas eu le même impact. Avec les blaireaux, c'était moi qui avais mené cette quête, cherchant à comprendre leurs habitudes, à les observer sans perturber leur monde. Cela a ajouté une dimension toute particulière à cette rencontre.

Un lieu mythique ? 

Le but de ma vie est de découvrir un maximum la planète et sa biodiversité j’ai une liste préférentielle pour les vastes étendues comme le canada, les pays scandinaves , pour les loups, , les grizzlis mais aussi les tropiques, comme l’île de la Réunion.

Mais comme prochaine destination, j’aimerai partir dans le Nord pour observer les ours polaires

 

L’art animalier

Votre oeuvre à laquelle vous tenez particulièrement ?

L'œuvre qui me tient particulièrement à cœur est Miroir de l'âme . C'est la première que j'ai réalisée après avoir repris mes pinceaux, à la suite d'une démission provoquée par une expérience professionnelle difficile qui m'a profondément marquée.

J'y suis très attachée, car elle reflète inconsciemment beaucoup de choses. On y voit un tigre tapis dans l'ombre, immergé dans l'eau sans provoquer le moindre remous. À l'époque, je ne l'avais pas prémédité, mais avec du recul, je réalise qu'elle incarne peut-être cette force tranquille qui sommeillait en moi. Ce tigre prêt à surgir de l'ombre symbolise mon art, qui n'attendait que le bon moment pour se révéler au grand jour.

C'est une œuvre qui marque les esprits, et sur le plan personnel, elle m'a énormément aidée. Elle a été un véritable tournant dans ma vie, car c'est après sa création que j'ai décidé de me professionnaliser en tant qu'artiste peintre.

L’œuvre d‘un confrère que vous auriez aimé créer ?

Je suis profondément admirative de l'art hyperréaliste, en particulier dans la représentation de la faune sauvage. Une artiste contemporaine qui m'inspire est Carla Grace. Si je devais choisir une œuvre que j'aurais aimé créer, ce serait une de ses représentations animales.

Et la technique ?

J'explore plusieurs techniques dans mes créations, car j'aime expérimenter et apprendre en permanence. Être polyvalente me permet de ne pas me limiter à une seule approche.

Pour mes toiles et mes peintures sur bois, j'utilise principalement l'acrylique. D'ailleurs, j'approfondis de plus en plus la peinture sur bois, car j'aime particulièrement ce style. Travailler sur un support organique fait écho à mon univers et à mes sujets, souvent inspirés par la nature.

Je pratique également le dessin au graphite et l'aquarelle, qui me permettent d'exprimer d'autres facettes de ma créativité.

L’endroit préféré, qui vous inspire tout particulièrement pour créer ?

Tout endroit en nature

La source de vos inspirations ?

Quant à mes inspirations, elles viennent de partout. La nature est évidemment une source infinie d'émerveillement, mais une simple lumière, une atmosphère particulière ou même une émotion fugace peuvent suffire à déclencher l'envie de peindre. Il s'agit d'observer, de ressentir et de traduire ces instants en images. C'est cette connexion avec le sujet qui donne toute sa force à une œuvre

Des conseils ? 

L'un des meilleurs conseils que je peux donner, c'est de pratiquer régulièrement. Étant autodidacte, c'est par la pratique que j'ai affiné mon regard, mon analyse et mon style. On progresse bien plus vite en créant sans cesse.

l est aussi essentiel de ne pas se comparer aux autres, mais plutôt de se concentrer sur son propre parcours. Enfin, expérimenter différentes techniques pour trouver celle qui vous correspond vraiment. L'exploration et la curiosité sont des alliées précieuses dans l'évolution artistique.

 

Biodiversité

Le pire des dangers pour la vie sauvage ?

Le plus grand danger pour la vie sauvage, c'est de ne pas comprendre la nécessité primaire de préserver notre environnement. Cela devrait être notre priorité absolue, car c'est grâce à la Terre que nous vivons, qu'elle nous fournit tout ce dont nous avons besoin pour exister. Si nous n'en prenons pas soin, nous mettons en péril notre propre survie, tout autant que celle des autres espèces.

Il y a énormément de dangers, et c'est difficile de les classer sûr, car tout est grave. La pollution, les pesticides, l’artificialisation des sols, la déforestation… Chaque menace a son impact, et chaque aspect de notre mode de vie nocturne à l'équilibre fragile de la nature. L'utilisation excessive de produits chimiques, la perte de biodiversité, les déchets qui envahissent nos océans… tout cela contribue à la dégradation de notre planète.

Une suggestion pour aider à sensibiliser le grand-public ?

Sensibiliser le grand public, c'est avant tout éveiller l'émotion et la curiosité. L'art a ce pouvoir de créer un lien fort avec la nature et la faune, mais pour que cet attachement soit profond et durable, il faut commencer dès le plus jeune âge.

Apprendre aux enfants à aimer la nature et les animaux est, selon moi, l'une des clés les plus importantes. Plus ils grandissent en contact avec le vivant, plus ils développent un respect naturel pour lui. Observer un insecte, écouter les oiseaux, toucher un arbre… Ces expériences marquent et forgent une connexion essentielle.

Il faut leur donner l'opportunité de comprendre la valeur du monde qui les entoure, à travers des sorties en pleine nature, des ateliers pédagogiques ou même des œuvres qui les émerveillent. Un enfant qui apprend à respecter la vie aujourd'hui deviendra un adulte qui la protégera demain.

Plutôt optimiste ou pessimiste pour l’avenir ?

Au début, j'étais surtout pessimiste pour l'avenir de la planète. Mais avec le temps, j'ai compris que ce n'est pas la Terre qui est véritablement en danger, mais plutôt l'humanité et la biodiversité qui l'entoure. Mon cœur d'artiste et d'amoureuse du vivant souffre de voir cette destruction, mais je garde espoir que la prise de conscience collective puisse encore inverser la tendance.

Les grand-messes annuelles (COP, sommet de la Terre...) sont-elles efficaces ?

Malheureusement, non. La preuve en est que les scientifiques, qui alertent depuis des décennies, ne sont pas suffisamment écoutés. Il suffit qu'une personne abuse de son pouvoir ou qu'un dirigeant peu concerné par ces enjeux élus, et tous les efforts mis en place pour l'environnement peuvent être balayés en un instant. Tant que les décisions seront dictées par des intérêts économiques à court terme plutôt que par une véritable volonté de changement, ces grands sommets resteront largement inefficaces.

 

Le questionnaire « Pleins pouvoirs »

- Vous êtes invité(e) à une séance de spiritisme. Bien que sceptique, vous choisissez la personnalité « écologique » décédée avec qui discuter pour quelques minutes. Laquelle ?

Je choisirais Gandhi parce que sa manière de penser est vraiment intéressante pour repenser notre société, surtout la société occidentale. Il prônait la non-violence et le respect pour toutes les formes de vie. Dans un monde où on exploite tout, sa vision nous rappelle qu'on devrait vivre de manière plus simple et plus respectueuse de la nature et des animaux. Sa philosophie serait un bon guide pour revoir nos priorités et trouver un équilibre avec notre planète.

- Député(e), vous êtes seul dans l’assemblée Nationale déserte. Vous avez toute latitude pour abroger,amender ou créer une seule loi environnementale. Laquelle ?

Je mettrais en place une législation pour interdire la déforestation et encourager un grand programme de reboisement. L'objectif serait de "renaturaliser" les territoires, en laissant la nature reprendre ses droits et en protégeant la faune sauvage dans son habitat naturel. Il est essentiel d'arrêter d'empiéter sur les milieux naturels et de permettre à ces espaces de se régénérer.

- Généticien(ne) fan de Jurassic Park, vous pouvez faire revenir à la vie une espèce disparue, ou inventer une espèce hybride fantastique. Laquelle ?

Le Mammouth

- Grand Maître Bouddhiste, vous choisissez l ‘animal dans lequel vous vous réincarnez pour une nouvelle vie. Lequel ?

Je choisirais de me réincarner en loup , car je suis profondément attachée à cet animal qui incarne la liberté et la sagesse. En tant que femme, je trouve une connexion particulière avec le loup, un être souvent persécuté et traqué par l'Homme, mais qui reste symbole de résilience et d'indépendance.

Le livre "La Sagesse des loups" illustre parfaitement cette dimension, et pour moi, le loup représente une quête de liberté et de vérité qui résonne profondément.

- Descendant(e) de Darwin, vous savez faire évoluer les espèces. Vous pouvez modifier ou ajouter une particularité à une espèce (requin sans dent, serpent sans venin, gorille doté de parole...).

Laquelle ?

Si je le pouvais, je donnerais la parole aux animaux, mais comme il faut choisir je citerai l'éléphant ou le loup. Leur capacité à créer des liens sociaux profonds et à communiquer de manière complexe pourrait avoir un impact incroyable sur notre relation avec eux et la nature en général.

- Milliardaire : quelle(s) association(s) de protection mettez-vous définitivement à l’abri du besoin ?

Si je pouvais ce serait TOUTES les associations de protection de la nature, animaux sauvage (même domestiques).

Mais je dirais Greenpeace, Sea sheperd, FERUS , ASPAS, Pays de l’ours, et tous les centres de soins en France.

- Pénurie mondiale de bois : l’Arche de Noë sera plus petite que prévue. Il n’y a de la place que pour 5 espèces que vous sauvez de la disparition. Lesquelles ?

Le choix est impossible. Chaque être vivant joue un rôle essentiel dans l'équilibre de notre planète, et tous sont interconnectés de manière complexe. Chaque espèce contribue à la biodiversité et au bon fonctionnement des écosystèmes.

Cependant, la seule que je suis sûre de citer est l' abeille , car elle joue un rôle primordial dans la pollinisation.

- L’arche s’échoue. C’est le point zéro pour tout repeupler : Galapagos, Pantanal, Ngorongoro, Spitzberg, un zoo ou ?

Je choisirais le Pantanal . Cet écosystème unique, le plus grand marais du monde, abrite une incroyable biodiversité et joue un rôle crucial dans la régulation du climat en Amérique du Sud.

Sanctuariser cette région garantirait la protection de nombreuses espèces et préserverait un véritable réservoir de vie.

- Vous perdez à un jeu. Un gage au choix : libérer des ours d'une ferme à bile en Chine, enfumer une ruche dans le hall du siège de Bayer, porter un tee-shirt « Chasseurs assassins » lors d’une balade forestière en Sologne, distribuer un tract à l’entrée d’un cirque demandant à interdire les animaux lors des représentations ?

Libérer des ours, car c’est un acte qui qui a le plus d'impact immédiat sur le bien-être des animaux.

- Vous avez le choix pour vous reconvertir demain dann un métier lié à l’environnement : photographe animalier, scientifique environnemental, responsable d’association de protection, ou ?

Je suis artiste peintre de la faune sauvage , un métier que je pratique à temps plein. Mon objectif est de mettre mon art au service de la nature et, à long terme, d'aider des associations, lorsque j'aurai les moyens. Si je devais me reconvertir, je choisirais photographe animalière, car j'adore déjà être sur le terrain et capturer la beauté des animaux.

- Hypnotiseur, vous pouvez forcer tous les acteurs d’un conflit à trouver un accord bon pour la faune :

éleveurs / défenseurs des grands prédateurs, industrie phytosanitaire / apiculteurs, ou chasseurs / promeneurs ?

éleveurs / défenseurs des grands prédateurs

Distinctions & Parutions

Expositions

Ayant débuté à l'âge de 23 ans, il y a deux ans, elle expose régulièrement son travail lors

d'événements dédiés à l'art et à la nature. Passionnée par la faune sauvage, elle participe à des

festivals et salons mettant en lumière la beauté et la préservation de ces animaux.

Événements passés :

• Salon des Arts de Blanquefort (2024)

• Salon des Arts de La Brède (2024)

• • Salon d’arts plastiques de Cavignac (2024)

Prochaine exposition :

"Frontières de l'Extrême : Le Combat d'une Vie"

Cette exposition promet d’explorer la vie fascinante de la faune sauvage dans des environnements extrêmes. Qu'il s'agisse des bouquetins funambules, des aigles majestueux ou des ours polaires, ses œuvres révèlent la beauté brute de la nature.

Mais ces animaux, déjà adaptés aux conditions les plus hostiles, doivent aujourd'hui affronter de nouveaux défis : le changement climatique et la pression humaine. Leur lutte pour survivre devient un puissant témoignage de la fragilité et de la résilience de la vie sauvage, à la fois proche et lointaine.

Cette exposition, invitera le public à s'émerveiller devant ces espèces emblématiques tout en réfléchissant à la nécessité de les préserver.

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