La Relève et La Peste : Le pic noir : l’ingénieur incontournable qui façonne et protège nos forêts

Parmi les autres animaux qui apprécient son œuvre, on retrouve la sittelle torchepot, le choucas, les chauves-souris, les martres, les abeilles ou encore la chouette hulotte avec qui la cohabitation est orageuse car elle est également très territoriale et a des outils pour se défendre comme ses serres et son bec puissant.

De l’Europe de l’ouest à la Chine via le Japon, son activité de charpentier en fait l’un des « ingénieurs forestiers » les plus essentiels de l’ensemble des forêts d’Europe et d’Asie. Dryocopus martius, connu sous le nom de pic noir, est l’un des maillons du Vivant mettant le plus en lumière les liens d’interdépendances qui unissent les êtres qui peuplent la planète, humain inclus. À l’instar des vagues qui sont chacune unique mais appartiennent à ce même immense océan qu’est la vie, le pic noir participe au maintien de nos écosystèmes.

Le pic noir, une espèce ingénieure

Dans notre premier opus sur les espèces ingénieures, nous les avions définis comme des êtres qui façonnent physiquement leur environnement par leur simple présence. Dans ce rôle crucial de maintien des biotopes, nous avions distingué deux catégories : les espèces autogéniques et les espèces allogéniques. Tout comme leur confrère le ver hermelle, le pic noir se glisse dans la deuxième famille.

C’est un animal qui modifie son environnement en transformant un matériel vivant, ici le bois, d’un état physique à un autre. Pour quoi faire ? Comme pour nous autres, il s’agit de se créer un logis, élever et protéger ses petits. Somme toute, survivre et assurer sa descendance.

Avec sa taille conséquente de 45 à 55 cm pour 65 à 85 cm d’envergure, Dryocopus martius, le pic noir, est le plus grand représentant de sa famille, les Picidés en Europe. Son nom vient du grec :« druos » qui signifie « arbre » et « kopos », « marteler, taper ». Quant à « martius », ce serait une référence à ses dimensions royales, ou bien au mois de mars, la période de l’année où le mâle commence à frapper sur les troncs pour marquer son territoire et attirer les femelles. C’est un pic au plumage noir avec une calotte rouge chez le mâle et une tâche rouge sur la nuque chez la femelle….

L’article complet sur La Relève et La Peste

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Texte: Liza Tourman; Photographie: Daniil Komov