Ce lundi matin, Etienne* peine à accéder à son bureau. Des bâches bloquent l’entrée de l’Office français de la biodiversité (OFB). « Police de l’eau, police de charlots », « OFB à vendre », « Locaux à louer », peut-on lire sur les banderoles. Une action revendiquée par l’antenne locale de la Coordination rurale, un syndicat agricole connu pour ses coups d’éclat. « Elle n’a rien de spectaculaire, estime l’agent basé dans l’est de la France, mais on n’a jamais eu ça dans le département ! On peut craindre que le mouvement à venir soit un peu plus dur que le précédent… »
Simplification des normes, hausse des revenus, rejet du traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur… Leurs revendications n’ont pas bougé depuis janvier, quand la colère agricole a secoué la France. Déjà, les agents de l’OFB s’étaient retrouvés dans le viseur des syndicats. « Ce n’était pas le meilleur moment de notre vie », euphémise Adèle*, agente en poste dans le Centre-Est.
Nombreuses sont les antennes de l’OFB qui en ont fait les frais. Banderoles insultantes, menaces, déversement de fumier(… Certains agents ont même été visés nommément. « Ça a eu des impacts sur nos familles. Ma compagne a peur de retrouver du fumier devant la porte ou la maison taguée », raconte Richard*. « On comprend les difficultés que les agriculteurs traversent, mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir », ajoute-t-il. Au 12 novembre, l’établissement dit avoir déposé une cinquantaine de plaintes pour des dégradations et menaces à l’échelle nationale.
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