Un projet d'implantation d'une antenne relai de 18 m de hauteur est en cours au sommet de la colline du Rougeyrol qui domine Hures et le Villaret. La piste d'accès a déja été tracée par un bulldozer et le chantier doit reprendre le 6 janvier. Nous avons déja signifié notre désaccord auprès de la mairie, de la société Totem qui réalise les travaux et avons informé Madame la Députée de la Lozère de la situation.
Afin de conforter notre demande de trouver des solutions plus adaptées ayant un moindre impact sur les paysages du Causse Méjean, nous avons lancé cette pétition il y a 2 semaines et avons déja recueilli plus de 600 signatures.
Si vous souhaitez nous soutenir, merci de signer et de diffuser cette pétition dans vos réseaux.
Merci de tout Causse.
Il existe encore des lieux remarquables auxquels nous sommes tous attachés et que nous souhaitons préserver. Le Parc National des Cévennes en fait partie. Le classement au Patrimoine mondial de l’UNESCO en est une reconnaissance.
Le Causse Méjean, avec ses steppes jaunies balayées par le vent et son ciel ouvert aux étoiles, semble avoir arrêté le temps. C’est un petit espace de rêve et de paix. Un lieu où "l'inutile" a encore un peu sa place. On se soucie même d’y préserver un cheval au nom improbable, parce qu’il est sauvage. C’est précieux, tant pour ceux qui y vivent, que pour ceux qui viennent s’y ressourcer. C’est fragile aussi.
Et puis il y a la modernité, avec l'impératif de sécurité, et la volonté de rester connectés au monde. C'est important aussi.
Mais pourquoi ne pourrait-on pas réussir à concilier les deux ? Pourquoi faudrait-il s’interdire de réfléchir, et d’accepter que le pire s'impose ?
Là, aujourd'hui, un chantier commence pour aller implanter une antenne de 18 mètres de haut au sommet de la colline de Hures, au-dessus de notre petit hameau, là où elle sera le plus visible, là où elle affectera le plus la nature du lieu. Cela sans concertation préalable, contre l'avis de ceux qui sont concernés au premier chef. Nous pensions que notre monde, parce qu’il est reconnu pour sa singularité et partagé avec ceux qui le parcourent, ne pouvait pas être bouleversé sans nous, contre nous.
Et pourtant.
L'opérateur lui, qui ne se préoccupe que de son intérêt financier, va au plus rentable, au plus efficace, et se contrefiche du PNC ou du classement UNESCO ou de ciels purs et des chevaux sauvages. D’ailleurs on ne le voit pas l’opérateur. Il y a seulement des techniciens, exécutants qui se contentent d’exécuter des instructions.
Les élus locaux sont dans l'impossibilité de dire non. Ils tentent seulement d'échapper à la zizanie, qu'ils alimentent pourtant par l’incapacité dans laquelle ils sont, faute d’appuis à rechercher des solutions intelligentes et plus adaptées. D’autres antennes, déjà, altèrent le Causse.
Il reste la volonté citoyenne.
Car il n’est pas acceptable que l’on puisse imposer de dénaturer un lieu aussi remarquable, contre l’avis de la quasi-totalité des habitants qui en ont la jouissance. Ce cadre, qui est un bien commun précieux ne peut être capté au bénéfice d’un opérateur.
Bien sûr, nous ne représentons qu’un tout petit monde isolé où le nombre de brebis dépasse celui des habitants.
Mais nous avons consulté autour de nous. Nous avons été surpris par l’ampleur de l’indignation, qui dépasse les frontières du Causse.
Et avec les premières signatures de la pétition nous avons commencé à retrouver l’espoir.
Nous remercions vivement ceux qui nous soutiennent et espérons pouvoir rallier encore d’autres soutiens, qui nous permettront d’appuyer une recherche de solution auprès des élus locaux.
Du fond du Causse, merci !!
Le collectif de Hures et ses environs,