Les réalisateurs

Loïc VAN RUSSEL

 

Loïc Van Russel est auteur réalisateur et photographe naturaliste. Diplômé d'une licence cinéma spécialité scénario, il s’est aussi formé à la réalisation et à la photographie animalière au sein de l’IFFCAM, un Institut spécialisé dans l’apprentissage des métiers du cinéma animalier. Il écrit et réalise des films documentaires dédiés à l’environnement et à l’Histoire pour la télévision (Arte, TV5 Monde, Toute l'Histoire etc.). Il travaille aussi régulièrement en tant que pilote de drone pour diverses productions audiovisuelles.

Globetrotteur, passionné de nature, Loïc filme et photographie la faune à travers le monde. Particulièrement fasciné par les grands prédateurs, il a notamment filmé le lion et le guépard en Tanzanie, le tigre du Bengale et le léopard en Inde…

Curieux de comprendre les interactions entre l'homme et son environnement, il souhaite, à travers son travail, mettre en lumière l'impact de l'humain sur le comportement animal et questionner la place que l'on accorde au sauvage. Ses photographies ont notamment été publiées dans les magazines nature Terre Sauvage et La Salamandre. 

Il démarre prochainement une formation en plongée sous-marine qui lui permettra d’explorer un nouvel univers : les fonds marins.

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Sundarbans, le dernier royaume du Tigre

La forêt d'à côté

INTERVIEW

Votre rapport avec la faune

Pourquoi avoir choisi l'animal sauvage comme thème privilégié ?

L’ Homme a oublié qu’il est lui aussi un animal, qu’il partage cette belle planète avec d’autres espèces et que chacune a son utilité . Parfois égocentrique et bruyant, il s’approprie tous les territoires, consomme encore et toujours plus…

À travers mon travail et ma passion, j’essaye de donner la parole à tous ces animaux d’une beauté silencieuse et de sensibiliser à la nécessité d’une cohabitation entre l’Homme et le sauvage.

Je cherche aussi à vivre des émotions inoubliables et à profiter un maximum de ces instants de connexion et de paix avec la nature.

Un élément déclencheur ? ou un maître à penser ? 

Les animaux m’ont toujours fasciné depuis petit mais la Covid-19 a été déterminante dans l’évolution de mon parcours d’auteur réalisateur. Pendant la pandémie, le monde s’est comme arrêté de tourner. Cet événement, malgré les drames qu’il a provoqués, m'a aussi fait réfléchir sur ses effets positifs sur la nature (baisse spectaculaire des émissions de CO2,  reconquête de territoires par la faune etc.).

C’est suite à cela que j’ai choisi de réaliser davantage de films consacrés à l’environnement et que je me suis aussi tourné vers la photo animalière.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ? 

Difficile de choisir ! Deux me viennent à l’esprit spontanément :

Lorsque je tournais mon film documentaire « Sundarbans, le dernier royaume du tigre », pour Arte, je suis resté 7 semaines dans les Sundarbans (région située entre l’Inde et le Bangladesh). Après des semaines à la poursuite du tigre du Bengale dans la mangrove, je commençais à perdre espoir à l’idée de filmer ou de photographier le roi de la jungle…

Ce n’est que dans les derniers jours de mon périple en bateau que je l’ai enfin croisé. Que de frissons ! J’étais fier d’avoir relevé le challenge mais surtout envoûté par la grâce de ce félin majestueux. Une photographie issue de ce face-à-face possède une dimension particulière à mes yeux car elle symbolise aussi l’aventure et les autres rencontres (humaines et animales) de ce tournage dans son ensemble.

Et puis il y a eu une autre rencontre en Tanzanie, ma première avec un lion. Dès mon arrivée dans le parc national du Serengeti, j’ai aperçu la silhouette d’un lion au crépuscule. Un membre de son clan l’appelait d’un cri qui résonnait dans la savane. Le fait de ne pas voir distinctement l’animal mais uniquement sa silhouette dans la pénombre rendait l’atmosphère plus singulière et le moment plus mémorable encore. 

Un lieu mythique ? 

La forêt amazonienne au Brésil pour tenter de filmer et de photographier le jaguar. 

Votre animal de prédilection ? Celui après lequel vous courrez ?

Le loup.

 

La photographie animalière

Votre photo à laquelle vous tenez particulièrement ?

Cette photo issue de ma fameuse rencontre avec le tigre du Bengale dans la mangrove.

La photo animalière d’un confrère que vous auriez aimé prendre ?

La série de photographies des loups arctiques de Vincent Munier.

Et la technique : frein ou atout ?

La technique est importante mais elle doit être au service de l’artistique. En animalier, une photographie ou un plan raté techniquement peuvent malgré tout procurer de fortes émotions. La technique ne doit donc jamais représenter un frein à nos envies.

Votre « terrain de jeu » préféré ?

Tous ! J’aime découvrir de nouveaux spots, qu’ils soient proches de chez moi ou partout à travers le monde. 

Le voyage à faire absolument avant que le rideau de l’obturateur ne se ferme définitivement ?

Explorer les fonds marins, un autre univers que je connais moins.

Des conseils ? 

Je ne me sens pas forcément légitime pour donner des conseils. Je dirais qu’il faut avant tout se faire plaisir et déranger les animaux le moins possible, respecter la nature que l’on observe.

 

Biodiversité

Le pire des dangers pour la vie sauvage ? 

Les excès de l’homme, avec le braconnage en tête de liste.

Une suggestion pour aider à sensibiliser le grand-public ?

Prendre simplement le temps d’observer ce qui nous entoure. Il y a de la vie partout, même dans des endroits parfois insoupçonnés.

Plutôt optimiste ou pessimiste pour l’avenir ?

Je suis malheureusement plutôt pessimiste mais réaliste… Il est difficile de faire marche arrière dans un monde où le capitalisme a pris le dessus, parfois à en perdre la raison ou au détriment de notre propre bien-être, jusqu’à l’autodestruction grandissante de notre propre espèce.

Quoi qu’il en soit, l’Histoire de notre planète nous a appris que la vie triomphe toujours (avec ou sans nous, la Terre saura se régénérer).

Les grand-messes annuelles (COP, sommet de la Terre...) sont-elles efficaces ?

Difficile de donner un avis tranché sur la question. Même si ces mesures sont imparfaites, toutes les tentatives qui ont pour but de trouver des solutions à la préservation de notre environnement sont à saluer.

Pour conclure ?

Merci à Faune sauvage et à tous ceux qui contribuent à mettre en valeur notre si belle planète et ses habitants.

CONCOURS

2024 : Publié dans le magazine La Salamandre et sur leur site internet pour son travail sur la biodiversité des terrils des Hauts-de-France.  Article « Après le charbon, la vie » (2 pages)

2024 : Obtention du label qualité « Patrimoine naturel des Hauts-de-France » pour son court métrage documentaire « La Forêt d’à côté », par l’Agence Régionale de la Biodiversité Hauts-de-France.

2023 : Publié dans le magazine Terre Sauvage pour son travail photographique dans les Sundarbans.  Article « Un royaume à défendre » (8 pages)

2023 : Exposition de ses photographies sur la biodiversité des terrils des Hauts-de-France au festival International du Film Ornithologique de Ménigoute

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