Pollution marine : 167 objets, majoritairement en plastique, découverts lors d’une expédition dans la fosse Calypso, la plus profonde de la mer Méditerranée

167 objets, majoritairement en plastique, ont été recensés dans la fosse Calypso, l’endroit le plus profond de la mer Méditerranée, a appris France Inter, mercredi 12 mars, via une étude publiée dans « Marine Pollution Bulletin(Nouvelle fenêtre)« . Cette fosse est la plus profonde des fosses océaniques de la mer Méditerranée. Elle se situe à 60 km au large de l’île Céphalonie, près du Péloponnèse. En forme de haricot, elle est étroite de 20 km de long sur 5 km de large et son fond atteint 5 122 mètres de profondeur.

Lors de l’expédition réalisée à bord d’un sous-marin habité, l’équipe de scientifiques internationaux a calculé une moyenne de 224 déchets à l’hectare. L’une des plus fortes concentrations jamais relevées. 88 % des objets retrouvés sont en plastique, un matériau qui ne se décompose pas dans le temps mais se fractionne et dont les microplastiques s’incrustent partout. Ces détritus – également du verre, du métal et du papier – proviennent du littoral mais aussi de navires qui les ont passés par-dessus bord.

Pour se rendre à de telles profondeurs, des moyens logistiques compliqués et coûteux sont nécessaires. Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont donc utilisé le sous-marin habité « Limiting factor« . Ce véhicule est capable de transporter deux passagers jusqu’aux fosses océaniques les plus profondes. Lors de l’inspection des fonds marins, cet appareil se déplace lentement – ​​environ 1,8 km/h – pour obtenir des images de haute qualité.

L’étude montre que ces détritus n’impactent pas la vie sous-marine, rare à cet endroit. Seules deux espèces ont été repérées, une sorte de grenadier et un crustacé. Néanmoins, plaident les auteurs de l’étude, il y a urgence à stopper cette pollution marine. Selon eux, même si elle est invisible, elle ne doit pas être oubliée. Ce qui se joue, c’est la préservation des espaces naturels, la vie des océans et également la santé des êtres humains qui mangent les poissons.

Source France Info