Bien qu’ils les aient rebaptisées « Les journées du goupil », les chasseurs du Nord se préparent à de nouvelles exactions envers les renards dès ce week-end, au mépris des fondamentaux de la biologie de l’espèce, de l’économie et de la tranquillité de leurs concitoyens. L’année dernière, une grande manifestation a montré une forte opposition populaire à ces massacres, aussi les associations de défense de la nature en appellent cette année encore au préfet.
Les « Ch’tis fox 2 » sont programmés pour les 21 et 22 février. Il s’agit de « prélever » des renards, mais aussi de repérer les terriers afin de pouvoir, en pleine saison de reproduction, déterrer et tuer les petits. Ces opérations de vènerie sous terre, où les animaux terrorisés sont extraits avec des pinces métalliques, sont d’une rare brutalité. Elles n’ont aucune justification et choquent les citoyens. Les seules motivations en sont la chasse, et rien que la chasse. Le président de la Fédération des chasseurs du Nord le reconnaît lui-même sur son site : « Il n’y a pas de chasse au petit gibier, sans régulation efficace des prédateurs et particulièrement du renard, vous serez nombreux sur vos territoires les 21 & 22 février prochain ! ».
Non seulement c’est une contrevérité, mais ces territoires sont aussi et d’abord ceux de tous les citoyens. lls font partie du patrimoine naturel de la Nation que nous devons maintenir dans toute sa diversité pour les générations présentes et futures. Nos terroirs ne sont pas des terrains de jeu où tout doit être stérilisé pour maintenir des cocottes d’élevage uniquement destinées à distraire quelques porteurs de fusil.
Est-il utile de rappeler que le renard est un prédateur efficace des rongeurs, et qu’il se montre extrêmement utile à l’agriculture ? Ces massacres coûtent cher à tous, il est temps d’y mettre fin. Nous adressons ce jour une lettre au préfet afin qu’il prenne ses responsabilités de représentant de l’État, garant de l’intérêt public, et non pas des intérêts d’une minorité irresponsable.
Pour signer la pétition sur le site de l’ASPAS : c’est ici
La lettre adressée au Préfet :