Ce matin, à 7h30, des activistes de Greenpeace ont déposé une grume de bois tropical de quatre tonnes et de 8,5 mètres devant le ministère de l’Écologie, à Paris.
Les messages sont clairs « Bois illégal : le gouvernement s’en fout Royal » et « Bois illégal : deux ans d’inaction« . Car cela fait deux ans que le gouvernement français traîne des pieds pour appliquer la réglementation européenne !
Frédéric Amiel, chargé de campagne forêts, a été reçu par la directrice de cabinet de Ségolène Royal. À l’issue de ce rendez-vous avec Mme Elisabeth Borne, nous avons la confirmation que le ministère de l’écologie n’a aujourd’hui aucun dispositif en place pour mettre en oeuvre des contrôles. Le ministère évoque « un manque de personnel » et de formation pour contrôler. Suite au vote de la loi par le parlement français, le ministère de l’agriculture et de la forêt a déjà diffusé une instruction technique à ses fonctionnaires. Côté écologie, une évaluation sera achevée fin mars. La France est donc très en retard, il faut accélerer !
Depuis deux ans, Greenpeace et sa Brigade de Vérification du bois agissent pour dénoncer l’importation de bois illégal ou provenant de fournisseurs impliqués dans le trafic de bois illégal, et sa mise sur le marché en France.
Les parquets, terrasses ou caillebotis en ipé, massaranduba, cumaru, wengé, bossé… distribués en France sont susceptibles d’être issus de l’exploitation illégale.