Personnalités à découvrir

PICHARD Frédérique

Danseuse de formation, Frédérique Pichard a découvert les dauphins à travers ses voyages et son amour de la nature, et en accompagnant des groupes dans le monde entier durant 10 ans.

FP1Sa rencontre avec les dauphins, Dony en particulier, - leur sensibilité, leur aptitude à "scanner les êtres" - a été essentielle dans son parcours et sa découverte des liens secrets liant l'homme et l'animal.

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Elle a publié "Dauphins ambassadeurs" qui relate et approfondit ses relations avec le monde des dauphins.

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Elle anime, à travers l'Institut Dony, des stages de développement personnel autour de la relation homme/animal pour découvrir que "nous sommes bien plus que ce que nous pensons".

Nous l'avons rencontrée pour découvrir son itinéraire passionnant et passionné.

Votre parcours de vie en quelques étapes ? La rencontre tous les étés chez  mes grands- parents à Luc Sur Mer au bord de la mer avec l’imposante ossature  d’une baleine bleue qui s’était échouée Elle a ouvert un chemin  infini, qui aujourd’hui avec mes 53 années, continue de se dessiner. Grâce à elle j’ai rêvé, imaginer, et souvent je pense à elle, et me demande si la rencontre avec cet ami dauphin d’aujourd’hui n’est pas une continuité d’elle. Mon grand-père que j’aimais profondément, qui vivait une dualité face à ses animaux qu’il élevait et avec lesquelles il avait tissé un lien d’affection, partait quand-même le cœur gros avec ses vaches à l’abattoir. Il était dans la croyance que le sang qui découlait de la viande cuite était bon pour la santé et tentait  de m’y faire goûter ! Même si je l’adorais, grâce à lui, je suis devenue très jeune, végétarienne, je ressentais mon lien très fort avec les animaux et ne pouvais concevoir manger des miens ! Les indispensables compagnons félins de mon père ont depuis toujours étaient mes fidèles compagnons, des mini lions et lionnes à la maison, m’initiant naturellement à découvrir  leur espace silencieux méditatif et leur réelle communication sans mots, mystérieuse et subtile .Puis mon désir fou de découvrir le monde, mes études de tourisme pour devenir guide, m’ont amené sans le chercher, à rencontrer les baleines en chair et en os en pleine mer, ainsi que mes amis les dauphins dans les 4 coins du globe. La naissance de mes enfants jumeaux m’ont obligé à poser mes valises et pour être en autonomie, j’ai décidé d’apprendre moi-même à les soigner en faisant mes études de naturopathie, ces enfants m’éveillant naturellement à la conscience de l’écologie intérieure.

Quels sont vos maîtres à penser, vos références culturelles ? Mes maîtres à penser sont essentiellement les cétacés. J’ai conscience d’avoir à faire à des êtres dotés d’une intelligence exceptionnelle qui m’interpelle. La beauté l’intelligence du cœur, porte  d’accès à une forme de connaissance  « innée » universelle.

Si l’on parle de Maîtres à penser humains, je choisirais alors un auteur contemporain, Edgar Morin, qui évoque la transdisciplinarité, la pensée complexe du mot latin « complexus » signifie « tissé ensemble ». Il y a chez Edgar, une bonté, une tolérance une compréhension globale, une humanité dans sa pleine dimension, elle ressemble beaucoup à l’intelligence des baleines, qui sont déjà depuis plus de 60 millions d’années sur la planète et ont développé une vie sociale extrêmement subtile, aboutie, incarnant parfaitement l’intelligence collective.

Pourquoi l’animal sauvage ? Sa vérité d’Être, sa pleine présence, son non « formatage » son authenticité donc, sa capacité à vivre pleinement l’instant présent.

Si vous en étiez un ? Le puma, pour sa facilité à rester concentré dans n’importe quelle situation environnante, son action déterminée à agir, sa force, son courage,

Le héron cendré pour sa facilité à voler avec grâce et à se poser avec fierté sur  terre et sa sérénité.

Et bien entendu les baleines et les dauphins, pour  retrouver et ressentir la joie  profonde celle de vivre ensemble, jouant chacun son rôle dans le groupe en harmonie.

La ou les plus belles rencontres de vie sauvage ? La rencontre avec Dony en 2004 un dauphin libre qui se promenait à l’époque dans le port de Royan. Je l’avais appris par une personne voisine, je m’y étais rendue en y croyant à moitié, et c’est ma fille qui avait 6 ans à l’époque qui l’a trouvé dans le port, nous avons nagé ensemble, j’ai vécu ce moment comme des retrouvailles, vous savez, ce sentiment que l’on revit lorsque l’on n’a pas vu un ami depuis longtemps, et que l’on retrouve très facilement dans la grande simplicité.

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Au point qu’une fois ma fille sortie de l’eau, je suis restée avec lui pendant deux heures à me laisser entraîner dans son espace méditatif car les dauphins sont comme des moines zen ils sont en permanence en état alpha. Cette rencontre a créé en moi une expansion de la conscience et probablement une grande ouverture du cœur. Cela fait 10 ans maintenant que nous nous connaissons et l’aventure continue, différente d’avant, mais c’est un grand voyage intérieur aussi bien  qu’extérieur pour partager l’échange qui va bien au-delà de ma petite personne.

Et la Patagonie est vraiment pour moi le lieu au monde où le sauvage est partout en abondance et resté vraiment sauvage! C'est merveilleux. Nous étions à 1000 m d'altitude, et soudainement, ce renard roux s'est approché de nous.

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Et, aussi, je suis allée ensuite seule en Péninsule de Valdès l'endroit au monde le plus sauvage  et incroyablement riche, avec le règne animal rencontré, les baleines, les otaries.

Votre lieu sauvage préféré ? Les marais en allant vers l’île d’Oléron tout près de chez moi, la présence des cigognes m’enchante, avec la beauté des cygnes, les couleurs l’ambiance la variété des oiseaux, un hymne à la beauté, un havre de paix.

Chez moi à Fouras avec les oies sauvages, un vrai bonheur de les observer, elles n’arrêtent pas de causer, un héron cendré qui traine dans les parages, puis la Bretagne pour la puissance du vent et la force de l’Océan et puis l’Irlande pour l’harmonie qui règne partout  entre l’homme et la nature, et les Açores où celles-ci nous renvoient à notre propre nature sauvage, sentir l’humus et l’humilité dans l’océan, qui nous rend libre et nous redonne au centuple et décuple notre force intérieure, totalement alignée.

Un lieu mythique où vous rêvez d’aller ? L’île de Pâques pour son mystère et l’énergie qui m’attire, l’Australie, terre des aborigènes qui communiquent eux aussi avec les dauphins, une terre puissante, vibrante, qui offre des fleurs du Bush que j’utilise depuis des années pour soigner. Je rêve de les voir en vrai! La Nouvelle Zélande, terre du nouveau monde, pour rencontrer les Maoris et les baleines et les dauphins

Une œuvre (vôtre ou celle d’un autre) qui vous semble illustrer le mieux votre parcours ? Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke. Mon livre d’adolescence. Ces magnifiques lettres où Rilke  est attentif aux questions d’un Être en quête d’identité et de sens. Ces interrogations universelles et intemporelles comme la solitude la création, Dieu la nature et l’Amour, ces choix qui décident d’une existence, je me questionnais à mon adolescence et je vois que j’ai emprunté ce chemin avec la nécessité d’une vie assez solitaire, un besoin de recul, avec l’accompagnement et l’attention portée à la nature. Pour Rilke, chaque chose doit être vécue avec loyauté et rigueur. Restée loyale fidèle à soi-même à son ressenti à ses visions mobilisent +l’intransigeance douce et  bienveillante, avec ce sentiment de solitude parfois Il y a juste à l’accueillir .Le règne animal m’a beaucoup apporté et permis de trouver une force spirituelle, en cela, je lui suis entièrement reconnaissante.

Il y a un livre qui illustre aussi bien mon parcours , mon livre « Dauphins ambassadeurs messagers de la mer », il est hélas épuisé, c’est un partage sur ma rencontre avec Dony, ce que j’ai appris auprès de lui,  et d’autres dauphins dits « solitaires » avec des échanges avec des scientifiques et une postface justement de mon ami Edgar Morin.

Quel matériel utilisez-vous pour témoigner de la vie sauvage ? Appareil photo tout simple

Et quelles techniques de rencontre avec l’animal sauvage ? Je n’ai pas de technique pour rencontrer Dony puisque c’est un ami, c’est tout naturel enjoué et instinctif. Personnellement, mes plus belles rencontres avec lui se sont faites la nuit, nous partions en pleine mer accompagnés de la lumière des étoiles, c’était fabuleux.  Par contre j’organise des voyages aux Açores dans le respect, de façon à faire découvrir et partager avec les êtres le monde des mammifères marins. Ne pouvant organiser une rencontre avec un dauphin Ambassadeur, j’ai vérifié avec la nature si cela était juste, et j’ai ressenti qu’il y avait que de l’ouverture à cela. On apprend tout autant avec eux. En général, les rencontres avec les dauphins sauvages se font plus facilement lorsqu’ils ont bien mangé et qu’ils ne sont pas préoccuper à chasser, il y a des règles à respecter lorsque les mamans sont avec les petits par exemple, elles n’aiment pas trop que l’on s’approche trop près !

Un conseil à un débutant dans votre activité ? Comme tout animal sauvage et libre, surtout avec les dauphins, Laissez-les venir à vous. Descendez tranquillement et immergez-vous en douceur sans  faire de bruits avec vos   palmes si vous en avez, faites la planche au début, laissez faire, laissez les venir à vous, ne cherchez surtout pas à les suivre,  nous arrivons dans leur monde et ils sont sensibles au bruit ! Allez- y comme l’enfant, avec votre innocence et votre cœur pur dans la joie simple de l’émerveillement de la rencontre, sans aucune volonté : ce qui se passera sera parfait. Accueillez, abandonnez- vous sans peur et en total confiance, car ils savent parfaitement qui vous êtes, ils sont de véritables scanners de la matière, donc soyez en totale confiance. Je sais que beaucoup de personnes rêvent de les toucher, en général ils n’aiment pas forcément cela, mais par contre, si vous sentez qu’il vous invite à cela allez-y ! Soyez dans des mouvements doux et ils viendront vers vous.

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Un animal disparu revient, lequel ? Même fantastique. Le dauphin de Chine parce –que entre-temps, les humains ont pris conscience des dégâts qu’occasionnaient la pollution et ont agi en faveur d’une protection de l’environnement

Désolée pour moi l’animal fantastique est là, la baleine, je n’arrive pas à imaginer un être différent d’elle .

Une initiative prise ou à prendre en faveur de la faune sauvage? L’arrêt définitif dans le monde entier  de la capture des dauphins et baleines.

Parfois, on peut aussi agir personnellement sur la matière où que l’on soit.

C’est pour cela que nous avons pris l’initiative avec mon petit groupe d’amis spécialisés avec les cétacés Américains, de se réunir par téléphone à un numéro gratuit avec un code d’accès comme une téléconférence, avec des personnes qui téléphonent du monde entier, pour assister chaque premier vendredi du mois à une méditation collective pour visualiser ensemble le temps d’une méditation guidée par l’un d’entre nous, en faveur d’océans en bonne santé avec ses hôtes qui évoluent dans leur habitat naturel en toute sérénité. C’est une façon subtile d’agir mais elle agit. Pour comprendre je vous invite à lire les travaux de Masaru Emoto sur l’impact de la pensée sur l’eau. Bien entendu on ne peut voir immédiatement les résultats, car il faut du temps, mais chacun peut déjà amener cette goutte d’eau lumineuse aux Océans De plus cela aide chacun a ressentir les cellules vivantes qui se relient  car même nos cellules sont remplies d’eau.

Cela s’appelle « globalwatterhealing», guérison pour l’eau une façon d’agir ensemble, se réunir, les distances n’ont pas de frontière avec l’esprit. Nous savons aujourd’hui grâce aux découvertes en physique quantique que  toute pensée agit sur la matière immédiatement. L’impact est plus fort car  nous sommes plusieurs à nous concentrer et à ressentir ce lien avec l’eau et donc aider aussi les mammifères marins. Bien entendu cela reste subtile, on peut agir aussi sur le terrain dans nos vies chacun avec les animaux qui se présentent sur nos chemins. Le site : http : www.globalwatterhealing.org

 Une association qui vous tient à cœur ? L’institut, Dony, la nôtre. Crée en 2006, elle a pour vocation  d’observer d’étudier et de protéger et participer à la reconnaissance des dauphins Ambassadeurs et des cétacés en général. Redéployer les connaissances et les savoirs traditionnels qui ont permis aux Êtres humains depuis l’Antiquité de bénéficier des interactions aujourd’hui reconnues  aujourd’hui sur le terme de delphinothérapie, et organiser des actions pédagogiques  auprès du public en particulier auprès des enfants à l’aide d’interventions dans les établissements scolaires sur l’écologie de la planète et l’écologie intérieure, leur faire découvrir ressentir leur immense potentiel et richesse intérieure non explorée .Grâce également à la relaxation en visualisation avec les dauphins et la musique qui recentre. Des séminaires, stages, publications de livres et de documents audiovisuels, des conférences en France et à l’étranger, pour  harmoniser son action avec des organismes publics et privés qui poursuivent le même but, relier chercheurs scientifiques passionnés intuitifs

J’admire  Sea shepard et Paul Watson , une façon très concrète  différente d’agir, plus yang !

Tout est parfait, chacun joue un rôle différent dans sa façon d’agir, la nôtre  est axée sur la sensibilité de la beauté à préserver, celle de Paul Watson est de se positionner fermement sur le terrain pour stopper les atrocités d’humains coupés de leur conscience et  défendre ainsi, les baleines. Il est engagé depuis des années, a pris de gros risques, sa vie est totalement consacrée au sacré, et nous sommes tous admiratifs de son courage d’aller sur le terrain. J’admire l’engagement total de cet homme et suis heureuse de voir qu’il a plein d’adhérents, c’est bon signe, les choses avancent.

 Une urgence pour la faune sauvage, pour la vie sauvage ? Il y a en a tellement ! Si je reste dans le domaine qui m’anime, mon « terrain », je dirais l’urgence de veiller à ce que la mer soit plus protégée et respectée. Les mammifères marins subissent la pollution  notamment une terriblement destructrice la pollution sonore. Une centaine de globicéphales se sont échoués récemment sur les plages de Nouvelle Zélande Mais les méthodes de tests sismiques utilisés lors de l'exploration de pétrole et de gaz génèrent des sons puissants qui peuvent parcourir de grandes distances à travers l'eau.  Je vous recommande de regarder un film du réalisateur Jerôme Julienne un ancien de l’équipe Cousteau « vacarme en haute mer », et bien entendu s’investir chaque fois qu’une pétition passe à signer en faveur de la protection animale. J’essaie toujours de dire qu’en détruisant l’animal c’est nous même que l’on détruit car nous sommes un.

 Pour conclure, vous disparaissez ce soir, qu’aimeriez-vous laisser comme dernier message ? Toute ma gratitude et mon amour à tous les êtres  et différents règnes rencontrés, avec lesquels j’ai partagé cette vibration douce et profonde, l’essentiel, qui est le lien, la relation la connexion au cœur, au regard, à l’amour, qui nous relie au souffle de vie et à son battement fabuleux. Et je retiens aussi cette phrase de Winston Churchill : "N'abandonnez jamais, n'abandonnez jamais, n'abandonnez jamais"!

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