Photographes animaliers

Nicolas DE VAULX

Quel cheminement personnel jusqu'à l'animal sauvage ?

Je suis passionné d’Afrique depuis mon plus jeune âge. J’ai dévoré les reportages animaliers. Mon premier voyage hors Europe s’est fait en Tanzanie avec la découverte du cratère d’Ngorongoro qui m’a vraiment ému.

Un maître à penser ?

Je n’ai pas vraiment de maître à penser mais je suis très sensible aux photos de Vincent Munier et à sa démarche en général. Pour la macro, j’aime beaucoup l’univers de Bastien Riu.

Une oeuvre marquante ?

«la ferme Africaine» de Karen Blixen qui m’a rapproché encore un peu plus de l’Afrique.

Si j'étais un animal sauvage ?

Un orang outan pour son côté débonnaire ou un guépard pour son élégance et sa fragilité. Dans les 2 cas il s’agit d’animaux dont la survie à l’état sauvage est préoccupante.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ?

Il y en a beaucoup trop. Comment choisir entre une baleine à bosse qui passe 1 heure en votre compagnie, un guépard qui reste sur le toit de votre 4X4 à quelques centimètres de vous ou un orang outan qui vient vous toucher la main ?

La photo ou la série à laquelle vous tenez particulièrement ?

Encore une fois, impossible de ne choisir qu’une seule série tant elles procurent chacune des plaisirs différents. Pour essayer quand même de répondre je vais choisir 2 types de photos :
d’un côté celles que je regroupe dans les «tendresses animales» avec la recherche d’un regard ou d’une attitude tendre  et d’un autre côté, les scènes "sur le vif" telles que les chasses ou les «crossing» car elles procurent toujours un pic d’adrénaline particulier.

Spot préféré ?

Pas de spots particuliers. Tous les grands espaces où le sauvage est chez lui et l’homme l’invité même si étrangement, je prends aussi désormais aussi beaucoup de plaisir à photographier la faune urbaine :-)

Peut-être donc que mes spots correspondent finalement à tous les endroits dans lesquels on arrive à avoir une interaction authentique avec la faune sauvage, où qu’elle soit ?

Un lieu mythique ?

J’ai énormément voyagé mais pas encore en Antarctique... Ca reste à faire, sur un très petit bateau. J’ai cependant déjà eu la chance de passer 2 semaines sur les îles Faklands seul, et avec de magnifiques rencontres animalières.

Et la technique ?

C’est un mal nécessaire pour mettre en valeur les sujets photographiés. Les appareils photos hybrides peuvent faciliter les prises de vues dans certaines conditions mais ne font pas à eux seul la belle photo, heureusement ! Ren ne remplace une belle lumière naturelle et l’oeil du photographe, qui déclenche en bon moment. "Photographier c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'oeil et le coeur" Henri Cartier-Bresson..En attendant que l’IA dénature tout ça. Mais ça, c’est une autre histoire.

Des urgences ?

Pour être allé plusieurs fois à Bornéo ou en Indonésie, la monoculture de l’huile de palme est un vrai fléau, que ce soit pour les orang outans ou l’écosystème. J’ai vu des milliers d’hectares de forêt primaire disparaitre en quelques années. Avec le réchauffement des océans, il y a aussi la menace de la disparition du plancton, qui entrainement la fin des baleines et un dérèglement incommensurable dans la chaine alimentaire.

Des conseils ?

Etre passionné avant tout. Puis passer du temps sur le terrain, être curieux et patient. Il faut aussi bien connaître son matériel pour être réactif et ne pas rater trop d’opportunités.

Pour conclure ?

La nature est une source intarissable de bonheurs et d’émerveillements. Il faut l’apprécier à sa juste valeur et la respecter pour en profiter le plus longtemps possible. La photographie est un bon moyen de lui rendre hommage et de sensibiliser sur cette beauté à préserver.

Je propose désormais des stages d'initiation ou de perfectionnement  Macro / Proxy dans la région du Var. 

Pages personnelles

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