Prajna Chowta est née à Accra, au Ghana, où elle a passé son enfance. Après quelques années de pensionnat à Bangalore, elle part étudier l’ethnologie à la School of Oriental and African Studies, à l’université de Londres. Elle décide ensuite de rentrer en Inde, son pays d’origine, pour séjourner aux seins de tribus autochtones dans le but de découvrir la tradition de capture et de dressage des éléphants.
En 2000, elle crée la fondation Aane Mane (prononcer Aané Mané, qui signifie « la demeure des éléphants », en langue Kannada) et effectue des recherches sur les migrations d’éléphants sauvages entre la Birmanie et l’Inde. La fondation reçoit l'appui immédiat de plusieurs personnalités prêtes à mettre leur expérience et leur influence au service de projets concrets liés à la conservation des éléphants et de leur habitat,
En 2002, elle réintroduit des éléphants captifs dans une réserve du Karnataka avec le soutien du Ministère de l’Environnement et du Département des Forêts de cet état du sud de l’Inde.
Prajna suit ces éléphants quotidiennement pour étudier leur réadaptation en milieu sauvage. Parallèlement, elle forme des jeunes issus des tribus au travail avec les éléphants et met à jour les techniques traditionnelles en tenant compte des découvertes scientifiques les plus récentes pour tenter de résoudre les nouveaux enjeux auxquels les éléphants font face aujourd’hui.
Elle publie en 2000 « Hathi, l’éléphant : l’aventure d’un tournage en Inde », livre explorant le monde fascinant des pachydermes à la suite d’un documentaire réalisé avec son mari, le réalisateur Philippe Gautier. Suivent en 2004 « Elephas Maximus », 3 documentaires retraçant scientifiquement et spirituellement l’univers des éléphants d’Asie. Car selon Prajna Chowta, leur perception dans la mythologie hindoue et dans l’imaginaire des indiens a contribué à la préservation des espèces au cours de l’histoire.
Elle publie un livre « Elephant Code Book » en 2010 sur le management des éléphants en captivité, avec le soutien de l’Institut Scientifiques Indien et du Ministère de l’Environnement de l’Inde.
Elle s'est vue remettre en février 2017 l’Ordre National du Mérite (lire ici)