Le moineau des villes est en déclin, et la malbouffe en serait l’un des éléments explicatifs. Le CNRS et l’Université de la Rochelle sont arrivés à cette conclusion après avoir collaboré à une étude qui visait à comparer l’alimentation des oiseaux des villes à celle des oiseaux des champs.
Il est effectivement ressorti de leurs travaux sur « l’état nutritionnel et la physiologie des volatiles », publiés dans la revue Plos One, que les oiseaux des villes étaient aujourd’hui sujets aux dérives sanitaires liées à la malbouffe.
En succombant davantage aux fast-foods que les populations rurales, les populations urbaines ont ainsi contraint la faune environnante à subir le même régime alimentaire, trop gras, trop sucré, et générateur d’obésité ou encore de risques cardio-vasculaires.
Les 110 moineaux des villes, observés pour les besoins de cette étude, étaient en effet plus petits de 5 à 10%, moins gros, mais plus gras que les volatiles des champs, précise l’étude. Or la nourriture grasse à laquelle ont accès les moineaux nuit grandement à leur reproduction et à la croissance de leurs petits.