Derrière les hauts barbelés, le lion a perdu de sa superbe. Allongé sur une plateforme en bois, il jette un regard languissant sur son enclos quasi vide, seulement peuplé de mauvaises herbes, avant de retourner à sa torpeur.
Le même ennui est de mise dans la majorité des cages du zoo du bois d’Attilly, un parc de 19 hectares en Seine-et-Marne qui abrite 650 animaux : parmi eux, une panthère, esseulée sur un tronc, remue la queue de manière systématique, tandis qu’un serval multiplie les allers-retours le long d’une dalle. Plus loin, un porc-épic arpente sans cesse son enceinte en béton, des vautours fauves font leur toilette dans une cage trop petite pour leur permettre de voler, une famille de chimpanzés tourne en rond sur deux îlots avec un amas de pierres et un tronc d’arbre pour seul environnement, et des macaques s’accrochent aux barbelés sous le regard des visiteurs qui les nourrissent à coup de popcorns.
>> Voir : « Au zoo du bois d’Attilly, des conditions de vie ‘médiocres’ des animaux »
Ces conditions de détention des animaux ne sont pas l’apanage de ce seul zoo francilien. Elles sont à l’image d’un tiers des établissements français et de nombreux zoos européens, selon la fondation Born Free, qui a publié un rapport présenté la semaine dernière au Parlement européen, après une enquête de trois ans menée dans 21 pays de l’Union européenne (…)
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Photo Audrey Garric