Les Etats-Unis ont annoncé vendredi 16 octobre qu’ils n’accorderaient plus de nouveaux droits d’exploration pétrolière dans l’Arctique américain, au large de l’Alaska, et ce jusqu’en 2017. Le potentiel de production dans le bassin est en-dessous des espérances et en septembre, Shell avait renoncé à ses explorations après avoir foré sans succès à plus de 2 000 mètres sous la mer des Tchouktches.
La secrétaire à l’intérieur, Sally Jewell, a annoncé dans un communiqué l’annulation de deux prochaines enchères pour des concessions sous les mers des Tchouktches (2016) et de Beaufort (2017). Pour ce dernier site, un seul candidat s’était manifesté.
Plusieurs compagnies pétrolières détiennent par ailleurs actuellement des concessions au large de l’Alaska, notamment ConocoPhillips, Eni, Repsol, Hilcorp et Shell. Aussi, Sally Jewell a souligné qu’ « étant donné l’annonce de Shell, la surface déjà louée et les conditions de marché actuelles, il n’est pas logique de préparer de nouvelles ventes de concessions dans l’Arctique dans la prochaine année et demie ».
Le gouvernement de Barack Obama a en même temps rejeté les demandes des compagnies Shell et Statoil qui réclamaient une extension de leurs concessions de dix ans, expirant en 2017 dans la mer de Beaufort et en 2020 dans celle des Tchouktches. Elles n’ont pas produit de « calendrier raisonnable » d’exploration et de développement, a justifié l’administration.
Les associations écologistes ont salué cette décision du gouvernement de Barack Obama, qui avait autorisé en mai Shell à forer dans l’Arctique.
Mais pour les républicains, majoritaires au Congrès, le blocage est un nouveau signe de l’hostilité du président américain aux énergies fossiles. La sénatrice républicaine de l’Alaska, Lisa Murkowski, a dénoncé l’excès de réglementations qui empêche les compagnies pétrolières d’explorer dans la région.
Source : le Monde