Artistes animaliers

Etienne VAN DEN DRIESSCHE

Né en 1959 en terre picarde, diplômé de l’École Supérieure d’Arts Modernes de Paris, et passionné de nature et de dessin depuis ma plus tendre enfance, je traque artistiquement et à plein temps l’animal depuis plus de trente cinq ans en empruntant des sentiers graphiques multiples.

Auteur d’une dizaine d’ouvrages (textes et illustrations) sur la Nature (Cerf ; Campagne), des Peuples (Maasaï -ceux qui parlent la langue maa- ; Touareg -Niger, Sud algérien-), des régions et des pays (Bourgogne ; Mali), sous l'égide de Jean LARIVIÈRE j’ai eu le plaisir en 1991 de participer en compagnie de Éric ALIBERT, Gaëtan du CHATENET, Jean CHEVALIER, Bernard DUHEM et Dominique PETTER à l’illustration Faune-Flore du dictionnaire HACHETTE (éditions 1992 / illustrations toujours d’actualité).

En 1997 j’ai créé « Palette Safari » : le safari dessin qui vous mène sur la voie de l’animal et de son environnement avec la complicité picturale du peuple rencontré. Carnet de croquis à la main j’ai pu ainsi échanger des visions graphiques diverses et variées en Algérie, en Tunisie, en Mauritanie, au Bukina-Faso, au Mali, au Niger, au Gabon et en Tanzanie. Malheureusement l’insécurité qui règne depuis plusieurs années dans la plupart de ces terres d’Afrique m’a obligé à mettre en stand-by cette approche. Lors des prochaines années puissent un jour s'illustrer de meilleurs desseins !

Il y a dix-sept ans j’ai posé mes bagages à Versailles. J’y ai implanté mon atelier en son cœur.

Le 4 avril 2015 j'ai été élu Président des "Amis de Boutissaint", le 1er parc de vision créé en France (89500 Treigny / Yonne).
D'une superficie de 400 hectares le Parc Naturel de BOUTISSAINT est un Parc Naturel SAINT HUBERT qui est un musée vivant de la forêt et de ses habitants tels que tels que cerfs, daims, chevreuils... On y observe aussi des Bisons d'Europe.
Je ne peux que vous convier à découvrir ce site d'exception.

Entretien avec...

Pourquoi avoir choisi l’animal sauvage comme thème privilégié ?

Tout en étant une belle invitation au(x) voyage(s) l’animal sauvage offre une véritable liberté de trait(s).

Un maître à penser ?

Impossible de dissocier un Maître parmi tous ceux qui m’ont mené sur la voie de l’animal. J’en citerai donc trois :

  • le 1er est Léonard de VINCI  pour sa pratique du dessin, de la peinture et de la sculpture. Son « Traité de la Peinture » est l’un de mes livres de chevet ;
  • le 2, le peintre naturaliste franco-américain Jean-Baptiste AUDUBON pour sa quête grandeur nature des oiseaux d’Amérique ;
  • le 3e, le canadien et contemporain Robert BATEMAN : sa réflexion picturale mène le « regardant » bien au-delà de la simple représentation de l’animal. Une pierre, un végétal, une ombre racontent une histoire liée à l’univers de l’animal illustré.

Un élément déclencheur ?

Comme pour la question précédente il m’est difficile de choisir qu’un seul élément. Voilà pourquoi j’en ai sélectionné deux :

  • Jeune enfant j’accompagnais mon grand-père maternel à la chasse aux petits gibiers… naturels. Cette approche chasseresse m’a ouvert les yeux sur la nature et sur la place de l’Homme dans la gestion et la préservation de cette dernière ;
  • La première fois que le brame a résonné à mes oreilles. Je n’avais pas dix ans. Depuis, bien qu’ayant arpenté à plusieurs reprises des espaces sauvages d’Afrique et d’Amérique du Nord et Centrale, le raire du Cerf élaphe n’a de cesse de résonner en moi. Cet « appel de la forêt » reste pour moi l’une des belles manifestations naturelles qui soit.

Votre oeuvre à laquelle vous tenez particulièrement ?

Chaque nouvelle oeuvre contribue à l’avancement de mon art.

Si j’étais un animal sauvage ?

Un Loup gris. Ce prédateur illustre pour moi la liberté, la solidarité, la solitude, la quête, l’endurance, l’opiniâtreté et l’opportunité. Sept mots à mettre en parallèle avec l’activité d’un artiste animalier… de terrain.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ?

Outre celle que j’ai eue et que je continue à avoir avec le Cerf élaphe, l’une de mes plus belles émotions faunistiques est ma rencontre avec l’Éléphant d’Afrique. La première fois que je me suis trouvé face à ce géant terrestre c’était en janvier 1985. Je me trouvais alors en touriste au Nord de la République Centrafricaine au cœur des 18 000 km² du parc Manovo Gounda St Floris. Pendant les quinze jours passés à l’époque sur cette terre d’exception j’ai vraiment pris conscience des dégâts occasionnés par le braconnage : je voyais plus d’éléphants morts (braconnés) que vivants.

De belles et fortes émotions j’en ai vécues bien d’autres en travaillant comme guide animalier deux années (1986-1987) durant sur ce même parc (aujourd’hui disparu).

Un animal disparu qui reviendrait ?

Le Mégacéros pour que son raire réponde à celui de notre noble Cerf élaphe.

Un animal fantastique qui existerait ?

Un « ABLEC » ! Il s’agit tout bêtement d’un hybride formé par un Aigle royal, une Baleine franche, un Loup gris, un Éléphant d’Afrique et… un Cerf élaphe.

Un endroit préféré, qui vous inspire tout particulièrement pour créer ?

Mon atelier !

C’est l’endroit où je synthétise ma quête ARTnimalière.

Un lieu mythique ? 

Les deux pôles !

Deux mondes de l’extrême où se concentrent les maux de la Terre.

Et la technique ?

J’utilise des techniques diverses (dessins, aquarelle, gouache, acrylique, encre…) sur des supports variés (papier, toile, bois, cuir).

Depuis le 1er septembre 2014 je m’aventure dans la 3e dimension. Après plusieurs années de réflexion j’ai trouvé ma voie sculpturale en créant mes « Animalismes » : quand la ligne et le vide donnent vie à l’animal. Vie décuplée par l’ombre portée par ce dernier. Réalisé dans du bois, chaque « Animalisme » est unique et le dessin en est l’élément moteur. Cette approche sculpturale m’offre une liberté de réalisation qui mène à l’essentiel, le trait.

Des urgences ? 

Ces urgences sont dues principalement à la démographie humaine. Notre croissance exponentielle a pour conséquence l’aggravation de la déforestation, du braconnage et de la déréglementation climatique. Sur ce dernier point, il y aurait tant à dire. La vie de la Terre n’est pas un long fleuve tranquille et elle ne le sera jamais. La planète bleue un « Être » vivant !

Des conseils ?

Rester soi-même ; être curieux ; oser ; croire en soi ; dessiner avant tout avec… les yeux (un excellent moyen pour comprendre et donc retranscrire son sujet) et surtout travailler, travailler,… travailler.

Une suggestion pour aider à sensibiliser le grand public ?

Lui permettre de vivre pleinement la Nature, la vraie !

Le premier pas serait déjà qu’il puisse contempler le lever et le coucher de soleil, voire même celui de la lune. Chaque jour ce spectacle diffère et nous ouvre l’esprit.

Une association de protection à mettre en avant ?

Quasiment aucune ! La raison de cette « non mise en avant » est que j’ai été personnellement échaudé par le comportement de ces dernières sur le terrain. Il y a trop d’intérêts financiers en jeu auxquels se mêlent des enjeux divers et… personnels. Il en résulte souvent une certaine désillusion pour ne pas dire une désillusion certaine et généralement l’animal finit par payer les pots cassés à l’image de l’éléphant, du rhinocéros…

Pour conclure ?

Depuis l’avènement de l’Homme l’art animalier contribue à la connaissance et à la sensibilisation de l’animal et de son environnement.

Puisse cet art illuminer encore notre regard jusqu’à la nuit des temps ! 

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